Déclaration des centrales syndicales sur la mise en détention de Todjinou

 

Publicité

Suite à l’arrestation suspecte et rocambolesque du camarade Pascal TODJINOU, Secrétaire Général de la CGTB, le mardi 16 octobre 2012 au soir par le Commissaire Central de Cotonou, suivi de son incarcération à la Prison Civile de Cotonou (PCC), le mercredi 17 octobre 2012, après s’être présenté au Procureur de la République, les travailleurs et travailleuses membres des CONFEDERATIONS, CENTRALES et FEDERATION SYNDICALES DU BENIN ont décidé de rendre publique, la présente déclaration.

Le Gouvernement de la République du Bénin, dit  de la «refondation» n’a pas fini d’en rajouter chaque jour que Dieu fait à la misère et à la paupérisation très avancées des couches laborieuses de notre peuple, qui depuis plusieurs années vivent le martyr.

Le dernier scandale en date est ce qu’il convient désormais d’appeler, «l’affaire TODJINOU» qui défraie la chronique.

En effet, la reprise des négociations centrales, confédérations syndicales/ Gouvernement, le lundi 15 octobre 2012 a donné aux acteurs de l’Ecole Béninoise, aux agents de la Fonction Publique et au peuple tout entier, l’espoir d’un apaisement des tensions sociales, nonobstant les difficultés économiques et la volonté du Président de la République de réduire certaines forces politiques et sociales au silence notamment les Confédérations, Centrales et Fédérations syndicales. C’est dans le cadre de cette mission sociale et républicaine que le camarade Pascal TODJINOU en route pour la poursuite des travaux du deuxième jour, le mardi 16  octobre 2012, a eu un choc avec un tiers dont l’identité demeure inconnue depuis cet incident. Il n’en fallut pas plus, pour que ce qui peut être réglé à l’amiable ou à tout le moins par un constat de  la police de la circulation et des accidents soit consacré  crime de lèse majesté. Le camarde TODJINOU Pascal, après la suspension de la séance de négociation s’est rendu au Commissariat Central de Cotonou afin de s’enquérir de la suite des constats de police. Là,  il a été soumis  à un interrogatoire et  jeté au violon, dans des conditions infectes et insalubres comme un vulgaire malfrat. Présenté au procureur le mercredi 17 octobre 2012, ce dernier l’a déféré en Prison sous le chef d’accusation  de défaut d’assurance et injures. Notre collègue est convoqué a comparaître le lundi 22 octobre 2012  devant la chambre des Flagrants Délits du Tribunal de Première Instance de Première Classe de Cotonou.

Publicité

Face  à cette situation grave, qui relève de  l’arbitraire et qui frise une justice à deux vitesses dans un Etat, qui se veut par surcroît un Etat de droit, nous, Secrétaires Généraux des Confédérations,  Centrales et fédération Syndicales du Bénin nous indignons de cette nouvelle forme de gouvernance dans notre pays.

Nous en appelons à toutes les forces morales, progressistes et de la société civile de notre pays pour arrêter ces escalades tyranniques. Nous informons l’opinion publique, les organisations syndicales de par le monde de cette arrestation qui est un acte arbitraire, fasciste et policier.

C’est pourquoi nous confédérations, centrales  et fédération du BENIN :

1- Exigeons la libération immédiate du camarade Pascal TODJINOU des geôles du Gouvernement de la refondation ;

2- Avertissons le Gouvernement que, si rien n’est fait dans les 24 heures, les confédérations, centrales et fédération syndicales prendront leurs responsabilités et rendons le Gouvernement responsable des conséquences dommageables pour notre pays.

3- Invitons en conséquence tous les travailleurs et travailleuses tous secteurs socio-professionnels confondus à un meeting le vendredi 19 octobre 2012 à 08 heures à la Bourse du travail de Cotonou.

En tout état de cause, les travailleurs et travailleuses au sein des centrales et confédérations et fédérations syndicales engageront des actions vigoureuses à la mesure de ces actes de parjure et de violation des libertés fondamentales et des droits de l’homme, érigés en système de gouvernance dans notre pays.

Fait à Cotonou, le 17 Octobre 2012

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité



Publicité