Déclaration du PCB à propos de l’arrestation et de l’incarcération de Pascal Todjinou

Le mardi 16 octobre 2012, Pascal Todjinou, secrétaire général de la Cgtb est arrêté et gardé au Commissariat central de Cotonou pour défaut d’assurance de sa voiture suite à un choc avec celle d’un autre automobiliste.

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Présenté le lendemain 17 octobre au procureur de la République, il est mis en dépôt à la prison civile de Cotonou en attendant son procès en flagrant délit fixé au lundi 22 octobre 2012.

 La nouvelle de l’arrestation et de l’incarcération et surtout du motif a suscité l’indignation et la colère des travailleurs, des masses populaires et de leurs responsables. L’arbitraire du dictateur Boni Yayi a encore frappé. Arrêter et incarcérer un citoyen pour défaut d’assurance de sa voiture à la suite d’un accident qui n’a causé le moindre dégât corporel, voilà du jamais vu au Bénin où de tels cas se règlent à l’amiable. Mettre quelqu’un sous mandat de dépôt, encore plus un responsable d’une confédération syndicale, (qui donc ne peut pas fuir et quitter le territoire national pour si peu), c’est un acte de torture et d’humiliation du citoyen, de provocation des travailleurs et du peuple.

Pire, la raison juridique, à savoir la loi de 1965 sur laquelle le pouvoir fonde son action est complètement dépassée. Partout dans le monde, le défaut de l’assurance auto est depuis des lustres dépénalisé. Et pour cause ! Il est pour le moins paradoxal et arbitraire que l’Etat emprisonne un citoyen parce qu’il n’a pas payé auprès d’un organisme privé la garantie de sa solvabilité en cas de dommage causé par sa voiture en circulation ! Et dans le code Cima, appliqué au Bénin, le défaut d’assurance est dépénalisé. Les avocats défenseurs du pouvoir, le procureur de la République ainsi que le commissaire central de Cotonou couvrent donc l’arbitraire flagrant par une loi obsolète, déjà remise en cause par une loi récente, le code Cima  appliqué au Bénin. Les protestations des travailleurs et des masses sont donc non seulement légitimes, mais légalement fondées.

Contre la réaction d’indignation des travailleurs et de leurs responsables syndicaux ainsi que des citoyens, venus nombreux devant le Commissariat central protester contre l’arbitraire et exiger la libération de Todjinou, le commissaire central, Mr Houndégnon  affiche, menaçant et hystérique, la volonté du pouvoir : réprimer désormais toute protestation populaire contre l’arbitraire du pouvoir. Boni Yayi et ses sous-fifres poussent ainsi à l’affrontement.

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Les travailleurs, la jeunesse et le peuple savent désormais à quoi s’en tenir. Ils tirent déjà des leçons.

– L’arbitraire ainsi que la torture politique se poursuivent au Bénin à cause de l’impunité des tortionnaires. Si le régime honni du Prpb  et ses réseaux de tortionnaires,etc., qui, 16 ans durant, ont arrêté, emprisonné, tué pour un oui ou un non des citoyens et le peuple, avaient été jugés et châtiés, l’arbitraire du genre infligé à Pascal Todjinou et récemment à Me Lionel Agbo n’aurait plus facilement cours.

– Si les travailleurs et le peuple ne laissaient pas, après avoir combattu les pouvoirs corrompus, le soin d’organiser l’avènement du nouveau pouvoir aux hommes du pouvoir corrompu combattu et/ou à des hommes venus de nulle part (comme ce fut le cas pour la Conférence Nationale de Kérékou) mais au contraire se décidaient à lutter pour prendre le pouvoir eux-mêmes et l’exercer à leur profit, l’humiliation impunie du peuple et des citoyens aurait cessé. Le pays connaîtrait un bond en avant dans la bonne gouvernance et dans le progrès économique et social…..

-.Pour l’heure, Le Pcb  exige la libération immédiate de Pascal Todjinou et son dédommagement. Il soutient les travailleurs dans toutes leurs protestations et exigences…… 

Cotonou, le 20 octobre 2012
Le Parti Communiste du Bénin

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