La salle de conférence de la bibliothèque nationale à Porto-Novo abrite depuis hier et pour trois jours, un colloque international sur le thème «enjeux de la pensée dans un monde globalisé» initié par le Centre africain des hautes études (Cahe) dirigé par le professeur Paulin Hountondji.
A la suite de l’atelier sur «la croyance à la sorcellerie et son impact sur le développement» qui s’est achevé le samedi 13 octobre 2012, le Cahe organise ce colloque international qui regroupe d’éminents chercheurs, universitaires et professeurs émérites venu de divers horizons de la planète. «Dès lors que les conduites et les attitudes des hommes prennent leurs racines dans la pensée, le lien entre les défis de la sécurité, de l’humanisation du monde et du développement apparait plus qu’évident» déclare d’entrée le responsable à l’organisation Paul Christian Kiti. Après avoir posé la problématique du colloque, il affirme que l’Afrique doit reprendre l’initiative de son destin et rompre avec les comportements obscurantistes qui consistent à assassiner froidement les meilleurs de ses fils et filles. Le professeur Paulin Hountondji, directeur du Cahe, a rappelé les objectifs du colloque. Après avoir présenté chaque participant, il a remercié tous les partenaires techniques et financiers qui sont venus en appui au projet. Le président de la Fédération internationale des sociétés de philosophie William Mc Bride dira que l’Afrique a un rôle très important à jouer dans ce monde. Il n’a pas manqué d’aborder les thèmes de mondialisation et de globalisation. Il espère que les deux jours de travaux vont leur permettre de recevoir beaucoup d’idées importantes. «Quels sont les obligations de la philosophie dans ces enjeux?» s’interroge t-il. Lors de son allocution d’ouverture, Nardos Bekele Thomas, Représentante Résidente du Pnud au Bénin déclare «lorsque les historiens écrivent sur l’histoire récente du monde, ils sont susceptibles de réfléchir à deux tendances, l’avancée de la mondialisation et la progression de la démocratie». Après avoir abordé le problème de changement climatique, elle propose trois pistes de réflexion aux participants. A savoir, l’intégration des questions d’équité dans les politiques économiques vertes, réfléchir sur les meilleures voies d’exploiter les effets multiplicateurs potentiels d’une autonomisation accrue dans sphères législatives et politiques et enfin la question de la participation et de la responsabilisation. Plusieurs sous thèmes ont été présentés par d’éminents universitaires.