(Une dizaine d’habitations ravagées, les causes toujours non élucidées) Le vendredi dernier, un incendie a ravagé une dizaine d’habitations de toute une collectivité au quartier Sètovi situé dans le 10ème Arrondissement de Cotonou. A l’origine, une vingtaine de bidons d’essence frelatée enfouie dans le sol.
Les faits
L’essence frelatée a encore fait parler d’elle ce vendredi à Cotonou. Quartier Setovi, nous sommes dans le 10ème arrondissement de la Commune de Cotonou. Il sonnait environ 14 heures et demi ce vendredi 19 octobre. Une fumée épaisse mélangée à des flammes embrasa le ciel du beau temps de l’après midi de ce vendredi. Soudain, curieux et moins curieux, femmes, hommes et enfants, qui tout peinards se gavaient le ventre avec des plats du haricot dans une gargotérie qui fait dos aux ‘’ cabanes’’ en feu, alertèrent tout de suite le voisinage. Une foule de plusieurs centaines de spectateurs qui ne voulaient pas se faire conter l’évènement se forme sur les lieux. En effet, il s’agit d’une cabane servant conjointement de dépôt de plusieurs dizaines de bidons d’essence frelatée et en même temps de dortoir, qui a ‘’ mystérieusement’’ pris feu. Sans tarder, le 118 fut composé et voilà, les soldats du Feu sont là. C’est ainsi parti pour plus de deux heures de combat contre un feu qui visiblement est sous estimé au depart. D’abord, un véhicule d’intervention et quelques soldats. Après une trentaine de minutes de rude combat, l’incendie continue de prendre de l’ampleur, d’autres ‘’ cabanes ’’ sont atteintes. Le responsable des sapeurs pompiers présents sur les lieux demande alors un renfort. C’est alors qu’un, deux et trois autres véhicules d’intervention et plusieurs véhicules de transport de personnel avec à bord plusieurs soldats, sont déployés sur les lieux. Quant au commandant du Groupement national des sapeurs pompiers, Jean-Marie Stéphane Ahodi, il ne s’est pas fait prier. Le combat recommence de plus belle mais pas toujours de résultat probant. Les soldats du feu changèrent de tactique en augmentant la quantité de l’émulseur. Aussi, la population a-t-elle été mise à contribution sur la consigne du chef du 10ème d’arrondissement, Au Total, une dizaine de chambres de toute une collectivité a été emportée par le feu. Selon le Commandant Jean-Marie Stéphane Ahodi, il aurait fallu 40.000 litres d’eau et 1000 litres d’émulseur, une substance qui coûterait 2000fcfa le litre et qui désorganise l’équation du feu, pour arriver à bout de l’incendie.
L’origine
«Les propriétaires des lieux, résidant au quartier Zogbo ont loué les cabanes objets du présent incendie, à des trafiquants d’essence frelatée qui y ont enfoui une vingtaine de bidons et y dorment en plus», a témoigné le voisinage. Mais comment ces bidons de carburant ont-ils pris feu. La réponse à cette question demeure une énigme. Cependant, certains parlent d’acte criminel. Car, le propriétaire des produits – qui exercerait cette activité depuis une vingtaine d’années en fournissant les détaillants de Godomey jusqu’à Zogbo – serait menacé depuis deux ans. Par ailleurs, le chef du 13ème arrondissement, quant à lui, est resté sous le choc. «J’ignore ce qui s’est vraiment passé mais je vais me rapprocher de la collectivité concernée pour les écouter, afin d’ouvrir une enquête à cet effet», a-t-il indiqué avant d’exhorter ses administrés à plus de civisme et au sens de responsabilité. Le débat sur le trafic informel de l’essence frelatée est ainsi relancé.
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