Mobilisation générale des travailleurs ce jour au Tribunal de Cotonou

(L’audience est prévue pour ce lundi) Les centrales et confédérations syndicales étaient ce vendredi à la grande salle de conférence de la bourse du travail à Cotonou. Objectif, exiger la libération de leur «camarade» Pascal Todjinou dans les 24 heures.

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La pluie qui s’est abattue sur la ville de Cotonou et environs dans la matinée de ce vendredi n’a pas émoussé l’ardeur des responsables des centrales et confédérations syndicales du Bénin. Soutenus par un nombre impressionnant de travailleurs, les Secrétaires généraux de la Cstb, Csa-Bénin, Cgtb, Cosi-Bénin, Cspib et Fésyntra-Finances se sont tous mobilisés pour fustiger «l’arrestation suspecte» de leur collègue dans la nuit du mardi 16 octobre dernier suivi de son incarcération à la prison civile de Cotonou et exiger sa libération à l’issue du procès de ce jour. «Le défaut d’assurance n’est pas pénalement sanctionné au regard de l’Ohada», affirme Laurent Mètongnon, Secrétaire général de la Fésyntra-Finances. Indiquant ainsi que cette mesure est dépassée et ne devrait pas être appliquée à un citoyen béninois, qui plus est, un haut conseiller au Conseil économique et social et premier responsable de l’une des plus importantes organisations syndicales au Bénin. «Des autorités de ce pays ont, avec des véhicules non assurés, impunément écrasé des âmes innocentes», a-t-il poursuivi. Et à Dieudonné Lokossou, Secrétaire général de la Csa-Bénin d’ajouter: «nous devons rester mobilisés pour obtenir la libération immédiate de notre collègue». A sa suite, Gaston Azoua de la Cstb, Noël Chadaré de la Cosi-Bénin et les autres représentants des organisations syndicales ont été tous unanimes à penser que «cette arrestation a une connotation politique». C’est pourquoi ils prennent à témoin l’opinion publique nationale et internationale, les forces morales, progressistes et de la société civile, des conséquences qui découleraient de cette situation dont seul le gouvernement sera tenu pour responsable. A cet effet, une grève d’avertissement de 24 heures est prévue dès demain si Todjinou n’est pas libéré à l’issue de l’audience qui aura lieu ce lundi devant la chambre des flagrants délits du Tribunal de première instance de Cotonou.

Les populations de l’Ouémé dans la danse

Elles sont montés au créneau ce samedi pour exiger la libération de Pascal Todjinou, Secrétaire général de la Cgtb. A travers un géant meeting, les populations des communes de la vallée de l’Ouémé ont demandé la clémence du chef de l’Etat, Boni Yayi et des juges pour que «le baobab de la République» soit libéré dans un délai raisonnable. «Pascal Todjinou est un haut conseiller de la République et ne saurait être emprisonné comme un criminel», a précisé leur porte parole.

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