Florent Couao-Zotti à cœur ouvert avec les élèves de Montaigne

L’Association Aiyé culture (Aac) était à l’Ecole Montaigne de Cotonou ce mercredi 03 Octobre 2012 avec l’écrivain béninois Florent Couao-Zotti dans le cadre du projet Rencontres littéraires et culturelles dans les lycées et collèges du Bénin (Relic).

Publicité

Les élèves de l’Ecole Montaigne à Cotonou ont accueilli dans l’après-midi de ce mercredi un invité. Un des meilleurs écrivains de nationalité béninoise. Florent Couao-Zotti s’est entretenu avec eux, près de deux heures d’horloge durant. C’est dans le cadre des Rencontres littéraires et culturelles dans les lycées et collèges du Bénin (Relic) initiées par l’Association Aiyé culture (Aac). Une aventure démarrée depuis Avril dernier et qui vise à redonner le goût de la lecture aux apprenants, leur faire découvrir les écrivains nationaux afin d’améliorer les résultats scolaires en matière littéraire. 

Pour la séance de ce mercredi, les apprenants de l’Ecole Montaigne ont découvert Florent Couao-Zotti dans ses œuvres. Même si cet écrivain, scénariste et critique artistique pratique à la fois plusieurs genres littéraires, il a préféré axé les échanges sur son côté théâtre. La cible était en effet constituée essentiellement des élèves de l’option théâtre et art. 

L’écriture au détriment de l’enseignement

Dans l’histoire qu’il a racontée à l’auditoire, Florent Couao-Zotti fait savoir que le théâtre demeure son genre littéraire de prédilection. Et pour cause! «J’ai choisi le théâtre parce que nous sommes dans une civilisation de l’oralité». Même si, il y a une portion écrite, celle-ci n’est pas à la portée de tous, à l’en croire. Ce qui intéressait plus les gens, notamment dans les années 1960, c’était le théâtre. Avec sa passion poussée du théâtre, jeune bachelier, il n’a pas attendu avant d’intégrer l’Ensemble artistique des étudiants du Bénin, une troupe qui constituait en quelque sorte, une opposition au régime révolutionnaire en place à l’époque.

Publicité

La première pièce de théâtre éditée de Florent Couao-Zotti remonte en 1995 aux éditions l’Harmattan. Il s’agit de «Sous le soleil où j’ai toujours soif».Plusieurs autres sont sorties de ses inspirations dont la célèbre pièce «La diseuse de mal-Espérance». Notons que plusieurs nombre de ses pièces de théâtre ne sont pas publiées. Il justifie : «Elles sont généralement écrites pour nourrir le répertoire des professionnels du théâtre. Le grand public n’est pas trop intéressé à la littérature théâtrale.»

Florent Coua-Zotti est aussi auteur de plusieurs autres œuvres qui sont classées dans les genres roman, nouvelle, …. Entre autres, «Poulet Bicyclette et Cie», «Si la cour du mouton est sale, ce n’est pas au porc de le dire» qui lui a valu le prix Ahmadou Kourouma en 2010; «L’homme dit fou et la mauvaise foi des hommes», «Les fantômes du Brésil». Même s’il lui arrive d’écrire de ces genres d’ouvrages, Florent Couao-Zotti revient toujours à sa source qu’est le théâtre. C’est le genre qui, à ses dires, lui a permis de faire ses armes solides dans la littérature et d’en faire aujourd’hui sa première préoccupation. Il en vit d’ailleurs de la littérature depuis 11 ans qu’il a abandonné l’enseignement pour l’écriture. Pas seulement par la passion mais également du fait que ses revenus dans son nouveau métier sont désormais 4 fois plus importants.   

Avantages partagés

Les intérêts de la séance Relic de ce mercredi varient selon les catégories de participants. Pour les élèves, au-delà de la découverte de ce célèbre écrivain, elle leur a permis de s’imprégner de certaines réalités du monde littéraire et du théâtre en particulier. «Cette rencontre a apporté beaucoup de nouveaux éléments à nos élèves, surtout ceux de l’option théâtre qui présentement travaillent sur l’adaptation d’une pièce de Molière» témoigne, Yvon Levagueresse, metteur en scène et enseignant à Montaigne dans la section théâtre et art.

Pour l’écrivain, c’est une grande satisfaction d’avoir été à un tel rendez-vous, lequel, a-t-il avoué, lui a permis d’avoir quelques nouveaux lecteurs. Il a invité ces élèves qui l’ont suivi à le lire pour intégrer son univers littéraire et d’y amener d’autres. «C’est le bonheur suprême pour un écrivain d’avoir un ou deux lecteurs de plus».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité



Publicité