Francophonie: Le Français, une chance pour le Bénin!

Nous avons lu avec grand intérêt la Tribune Libre de l’Ambassadeur de France au Bénin,  à l’occasion du dernier sommet de la Francophonie. 

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Ceci nous a permis de constater qu’il y avait de nombreux défis à surmonter pour asseoir la Langue Française dans nos contrées africaines, au Bénin en particulier.  D’où ce partage pour soutenir la promotion du Français, comme nous le recommande l’Ambassadeur français.

« Ce que l’on conçoit facilement, s’énonce clairement, et les mots pour le dire viennent aisément» ! C’est un enseignement de la Langue Française, l’un des plus importants que nous avons retenu. Et une langue locale du Bénin nous affirme, quant à elle, que : « Lorsqu’on est en colère, on s’exprime spontanément dans sa langue maternelle » (dicton Fon) ! Nous avons rapproché ces deux citations pour nous poser la question pertinente suivante : Quelle est la langue maternelle d’un citoyen béninois ?

Oui, la question mériterait d’être posée, quand on sait que dans les statistiques officielles des universités françaises, les étudiants originaires des pays d’Afrique francophone répondent généralement «Français» concernant la question de la langue maternelle, sur leurs formulaires d’admission ; posant de ce fait, une négation des parlers locaux qu’ils ont connus dans leur tendre enfance.

Il ne s’agit pas pour nous ici de « justifier » ni d’attaquer cette pratique. Il s’agit de comprendre comment sont perçues les langues nationales africaines dans l’environnement culturel métropolitain. Il ne s’agit pas non plus de rouvrir le débat récurrent sur l’acculturation des étudiants africains vivant en France. Il s’agit plutôt de préciser, au-delà de toute considération partisane endogène, en quoi le Français constitue une chance formidable pour les pays francophones d’Afrique en général, et pour le Bénin en particulier.

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Et nous citons l’Ambassadeur Monchau : « Le Français constitue une chance et un atout pour le Bénin dans le monde de demain » ! Retenons, juste pour la suite, cette «parole de diplomate français» : « Le Français, une langue pour demain » ! Cette affirmation sentencieuse apporte déjà une réponse à notre interrogation de départ. Le Français serait donc la langue de demain et la langue locale, celle d’hier ?!

Mais, la question de la langue maternelle demeure !

En effet, on parle de langue maternelle pour un individu, en se référant à la langue dans laquelle celui-ci a prononcé ses premiers mots, ses premiers geignements. Ainsi, nous n’aurions pas «péché» en véhiculant l’affirmation suivante, fut-elle erronée (selon nous) : La langue maternelle de nombreux Béninois est le Fon, le Yorouba ou le Baatonou !

Une langue est censée nous permettre de nous exprimer entièrement, de dire complètement tout ce que nous pensons, de rendre toutes nos émotions et de faciliter leur compréhension par autrui ! Nous voudrions alors vous prendre à témoin. Combien de Béninois peuvent rendre 80 % de leurs émotions, de leurs communications orales dans une langue locale ? Combien de personnes, dont le Fon (un exemple) étant prétendument la langue maternelle, peuvent s’exprimer pendant 15 minutes dans cette langue locale, sans avoir recours à des mots ou expressions empruntés à la Langue de Molière ? Quelques exemples courants : avion ; ministre ; maître («messi» en déformation locale) ; craie («claie» tel que prononcé)…

Alors, pouvons-nous convenir ensemble avec Monsieur l’Ambassadeur que la Langue Française constitue une chance considérable pour le Bénin ? Assurément !

Dans un monde caractérisé par une dynamique de mondialisation continue où chaque peuple a besoin de faire partie de grandes communautés économiques ou culturelles capables de soutenir sa présence sur la scène internationale, il serait contre-productif de vouloir plutôt se resserrer dans des « carcans isolants », soi-disant pour promouvoir nos parlers locales. Certes, c’est une noble ambition que de vouloir assurer le rayonnement de nos langues locales ; mais lesquelles choisir ? Le Fon, le Yorouba, le Baatonou ?

Le citoyen serait bienheureux le jour où nous réussirons à nous entendre sur lesquelles de nos langues doivent être érigées en « langues nationales », car c’est là la première étape vers leur promotion !

En attendant, il serait honnête de reconnaître que le Français constitue une chance pour le Bénin ! Sinon, imaginons un seul instant les milliards de francs qu’il nous faudrait mobiliser juste pour faire la traduction des débats à l’Hémicycle dans toutes les langues parlées au Bénin ; sans compter les dizaines de milliards supplémentaires pour que nos diplomates puissent être compris lors des forums internationaux !

Puisque nous avons eu l’opportunité d’appartenir à une communauté linguistique de 220 millions de locuteurs sur les cinq continents, profitons-en en assurant la promotion de notre nationale officielle, le Français : C’est une chance !

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