Dans un monde de plus en plus globalisé, nous avons du mal à comprendre la place que l’Afrique veut occuper. Veut-elle continuer à végéter en étant l’éternelle exportatrice de matières premières, tout en important de nombreux produits finis ?
Ne devrait-elle pas profiter un peu plus de ses formidables ressources, pour assurer son progrès ? Ce sont là quelques questions qui nous ont amenés à identifier les défis auxquels l’Afrique doit faire face dans un monde globalisé !
Ce nouveau millénaire marque pour toutes les nations du monde, le début d’une nouvelle « quête pour le bien-être total ». Ainsi, en suivant une vision prospective, l’Occident se prépare à affronter les défis de demain.
La vague déferlante des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) devient une réalité inévitable dans un monde globalisé, quand on connaît les potentialités immenses que recèlent ces technologies, avec notamment leur introduction dans les systèmes éducatifs (TICE), à travers l’enseignement à distance, E-Learning, et l’interconnexion des centres de formation grâce à des réseaux globaux.
C’est pourquoi la maîtrise des nouvelles technologies est devenue un défi majeur pour tous les pays. La maîtrise des nouvelles technologies est devenue le centre d’excellence qui déterminera la compétitivité de demain.
Face à ces changements auxquels les nations développées sont, semble-t-il, bien préparées, l’Afrique reste impavide alors même que les défis sont là, nous interpellant tous.
La jeunesse africaine n’entend pas jouer un rôle de spectateur, en ratant le rendez-vous du développement. Les jeunes Africains s’organisent et se rencontrent, au travers de forums panafricains autour des questions de développement, par exemple le « Youth Congress ». Ils réfléchissent et échangent avec leurs pairs d’autres continents, avec le « International Youth Forum » (IYF), un camp mondial où ils apprennent le leadership, le développement personnel, l’entrepreneurship, et les grandes questions de demain, dont l’environnement.
C’est déjà un bon début pour impulser le développement tout en « impactant » sur l’opinion grâce à des actions citoyennes efficaces, un nouveau militantisme, moins révolutionnaire et plus pragmatique.
Cette volonté d’action qui anime les jeunes Africains doit être soutenue et accompagnée, notamment par les aînés qui tardent à comprendre que le continent ne pourra compter sur personne pour prendre son envol, à part sur lui-même.
Les jeunes veulent « marquer ce siècle – 2013-2113 – de leur empreinte » ! Il s’agit donc pour nous de les mener à cet objectif en y adhérant.
Quatre catégories de défis s’imposent à l’Afrique : les défis économiques, les défis politiques, les défis démographiques et les défis sociaux.
Sur le plan économique, il s’agit de lutter contre la pauvreté et les inégalités d’accès à la richesse grâce à une répartition cohérente et équilibrée des ressources et un choix avisé des stratégies pertinentes pouvant atteindre l’objectif de réduction de la pauvreté. Mais, il n’y a pas que la lutte contre la pauvreté pour forger une économie performante. Il y a aussi le regroupement régional, pour favoriser la libre circulation des personnes et des biens.
Alors que la plupart des nations du monde s’unissent pour parler d’une même voix, l’Afrique est déchirée par des crises politiques internes. Des armes crépitent et la démocratie est en berne dans plusieurs pays. Cela pose principalement le problème du renforcement de nos institutions avec l’instauration de la bonne gouvernance et d’une éthique irréprochable où la corruption est bannie. Une nouvelle manière de faire de la politique doit être adoptée par nos dirigeants qui doivent changer d’attitude et mieux penser à l’intérêt général, pour que la politique redevienne « l’art du possible ».
La population africaine est en plein boom et il faut s’attendre à une augmentation considérable d’ici 2025. Cette masse de jeunes gens (car la population africaine est à majorité « jeune ») cherchera à améliorer ses conditions et son cadre de vie, constituant ainsi un couteau à double tranchant. D’une part, la population crée une dynamique formidable de croissance car il faut construire des logements et des écoles pour tous ces jeunes ; d’autre part il faut les canaliser, les encadrer, les organiser afin que leurs énergies servent à des causes positives et non à accroître la criminalité internationale notamment la cybercriminalité.
L’Afrique peut et doit réussir le développement. Il s’agit en définitive, de permettre à la jeunesse africaine de s’exprimer, au lieu de la bloquer dans son élan, par peur de perdre les « vieux privilèges d’un autre âge ». Et là, nous nous adressons directement aux aînés qui doivent comprendre que leur heure a tourné ! Une nouvelle ère est arrivée !
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