Le Jihad expliqué aux nuls!

Devrions-nous rappeler le sens des «Ecritures de la Sagesse» qui prescrivent : « Si tu n’as rien à dire de plus important que le silence, alors abstiens-toi de parler ». Or, ceux qui devraient propager cette Maxime, sont ceux-là mêmes qui font le plus de bruit, au nom d’une prétendue guerre sainte, un Jihad. 

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Il devient donc impérieux de préciser le sens du terme afin de faire taire les «nuls».

Les «nuls», en tout cas les derniers en date, ce sont les jihadistes du Mujao qui ne souhaitent qu’une chose : mettre le nord du Mali à feu et à sang, dans le but, semble-t-il, de calmer la colère de leur «seigneur» furieux des agissements des hommes dans cette région qu’ils comptent soumettre à la Charia, la loi d’Allah!

Que d’amalgames ! Ils mélangent allègrement les exigences spirituelles d’une croyance avec des velléités de domination et de contrôle d’un territoire à des fins criminelles. Allah, soutiendrait-il le crime?!

Certainement pas ! Et nous n’aurons l’outrecuidance de répondre à personne. Si certains articles et caricatures de «mauvais goût» n’étaient pas fréquemment relayés sur la Toile ou dans  certains organes de presse sans scrupules, beaucoup de crises, de même que les passions qui en sont les génératrices, pourraient être évitées pour le grand  bonheur du monde.

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Par exemple, la chaîne Al Jazeera avec ses « informations terrorisantes », offre une tribune de choix pour propager les messages belliqueux des « fous d’Allah, kalachnikov au poing et charia aux lèvres (…) Les nouveaux dirigeants islamistes, eux-mêmes, hérauts prétendus d’un islam politique modéré, rechignent à dénoncer l’intolérable, à faire respecter l’ordre et la loi quand des Salafistes, forts d’un sentiment d’impunité, se comportent comme des criminels (…) créant ainsi un environnement chaotique, terreau de leur puissance » (Jeune Afrique N° 2699 du 30 septembre – Editorial)…

Devrions-nous demander à un « maître de la Foi en Allah », un imam, de nous éclairer sur ce concept tant controversé de Jihad ?! Non, nous n’avons assurément pas besoin d’aller déranger le sage dans ses prêches, ni le sortir de ses méditations. Nous avons juste posé la question de comprendre ce «nouveau Jihad» et ceux qui l’animent, en nous rapprochant d’un «croyant».

Sa réponse est vraiment sans appel, et tellement édifiante que nous avons souhaité la retranscrire dans son intégralité : «Je ne comprends pas pourquoi les jeunes s’agitent autant au nom de la Foi en Allah ; ce n’est certainement pas au nom du Ar-Rahman Ar-Rahim qu’ils se déclarent entrer en guerre sainte. Le «trois fois très saint» n’a jamais intimé à aucun croyant ces formes d’agissements que je qualifie de barbares.» Et en se signant trois fois, il ajoute : «La guerre sainte dont on parle dans certaines parties du livre saint, ce Jihad, n’est pas une guerre que le croyant doit mener avec des armes de destruction ; non, c’est plutôt une guerre spirituelle que le croyant doit gagner, d’abord sur soi-même, mais surtout par son comportement et son attitude face aux autres. C’est en montrant l’exemple par ses attitudes positives qu’il pourra mener à la Foi en Allah, les nombreux infidèles, les mécréants qui seront jugés le jour d’At-Takatur!»

Et là, nous pouvons confirmer en qualité de chrétien, en croyant tolérant non animé par aucune candeur ingénue ni par une Foi contemplative, pour dire à l’Ancien que nous parlons vraiment le même langage avec juste quelques différences de terminologie.

Oui, la chrétienté aussi a connu cette période de «temporalisation de la guerre sainte» : Utiliser la religion pour lui adjoindre un bras armé à des fins politiques, par exemple la libération de territoires sous domination sarrasine, comme ce fut le cas le vendredi 15 juillet 1099. C’était les Croisades, même si à l’époque, Baudouin et les siens avaient bien pris soin de se démarquer considérablement des «messages illuminés que Pierre l’Ermite instillaient dans la communauté croyante à coups de larmes et de cris d’outre-tombe».

En définitive, il appartient à chacun de nous de mieux comprendre les prescriptions réelles de la religion ainsi que les exigences de notre Foi, afin de ne pas verser dans ce fanatisme destructeur qui amène des «nuls» à déformer le sens du mot «Guerre Sainte» ou «Jihad»!

Nulle part, l’Islam n’a jamais demandé de prendre les armes pour imposer la Charia, au prix d’une guerre, fut-elle sainte. Alors, qui a enflammé le Nord-Mali, si ce n’est les Jihadistes eux-mêmes?!

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