Le président de la république était hier dans deux écoles publiques de Cotonou pour constater de visu l’effectivité de la rentrée scolaire 2012-2013. Cette fois, le président de la république ne s’est pas contenter de rester dans son bureau pour ne prendre connaissance de l’effectivité de la rentrée qu’à travers les fiches techniques qui lui seront transmises par ses collaborateurs.
Hier 1er octobre, premier jour de la rentrée académique 2012-2013, le président Boni Yayi a fait le tour de quelques écoles pour constater de visu l’atmosphère dans laquelle élèves et enseignants ont repris le chemin de l’école après deux mois de vacances. Le président Yayi s’est rendu, sous la pluie, au complexe scolaire Cadjèhoun – son quartier- et à l’école primaire de Gbègamey-Nord. Devant le personnel administratif et des enseignants de ces deux établissements, le chef de l’Etat a déclaré qu’il porte les enseignants dans son cœur et sera «toujours» avec eux. Mieux, « le dialogue sera maintenu ». Il a affirmé avoir « pris acte » et « n’avoir pas oublié » la demande de rétablissement de la prime d’incitation à la fonction enseignante. La revendication du rétablissement de cette prime a été la cause d’une crise qui a paralysé pendant deux mois l’école béninoise l’an dernier. Cette crise a été caractérisée par plusieurs semaines de grèves des enseignants, des menaces du gouvernement et des défalcations sur les salaires des enseignants «grévistes». Pour une année scolaire 2012-2013 apaisée, les syndicats des enseignants ont donné un ultimatum de deux mois (30 novembre plus tard) au gouvernement pour se pencher sur leur revendication. Ce sont entre autre la rétrocession des montants défalqués et le rétablissement de la prime d’incitation de la fonction enseignante. «Le dialogue sera maintenu», dira le chef de l’Etat qui a remercié les enseignants d’avoir accepté de reprendre le chemin des classes.
Nouveau mot d’ordre
«L’éducation universelle». C’est le mot d’ordre que le président Yayi a lancé hier depuis le complexe scolaire de Cadjèhoun et l’école primaire de Gbégamey-Nord. « Le mot d’ordre que nous lançons, c’est l’éducation universelle» il a fait remarquer que l’école est obligatoire pour tout enfant béninois. « Cela est prévu par la Constitution et doit être respecté », a-t-il rappelé. Avant de marteler « Les enfants doivent aller à l’école. Plus d’enfants dans les rues». Et pour ce mot d’ordre de l’éducation universelle, le président de la république pense que chacun des acteurs impliqués a une part de responsabilité et devra jouer sa partition. Les enseignants, les parents, les communes, l’Etat et la communauté internationale ont chacun « une part de responsabilité », a souligné le Président de la République.