Ouverture de la session budgétaire : le président Nago appelle ses collègues à l’apaisement

La deuxième session ordinaire de l’année 2012 a été ouverte hier par le président de l’Assemblée nationale Mathurin Coffi Nago, en présence de nombreuses personnalités dont une dizaine de membres du gouvernement.

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C’est à un discours d’apaisement qu’ont eu droit les parlementaires et les invités. Plusieurs sujets importants ont été abordés par le président Nago, notamment l’instauration d’un dialogue politique de vérité, franc et sincère, pour faire renaître la confiance entre les parlementaires et les fils et filles de ce pays. « Nous devons œuvrer à raffermir au Bénin la culture de la tolérance, de la convivialité et du dialogue franc et constructif » a martelé le président de l’Assemblée nationale. « Ce n’est un secret pour personne que notre pays traverse de temps à autre des crises et des tensions qui, si nous ne prenons garde, risquent de nous conduire tous à la dérive », a averti le président Nago, avant de déclarer que « pour les conjurer, il nous faut instaurer un dialogue politique de vérité ». Il déclare aussi que c’est l’une des raisons profondes de ses visites organisées au cours de cette année à l’endroit de différentes personnalités politiques et civiles de notre pays.

La Lépi, la corruption, la crise économique et financière au cœur des préoccupations

D’autres sujets ont été évoqués à savoir la Lépi dont le groupe de travail sur la Lépi et le Comité de réformes juridiques et institutionnelles mis sur pieds. «Nous pouvons affirmer que l’Assemblée nationale est sur une voie prometteuse pour la correction de la Lépi, vues globalement les conclusions et les solutions législatives consensuelles qui seront examinées successivement en commissions, puis en plénière». Un autre sujet abordé, la loi portant création, organisation et fonctionnement des unités administratives locales. Selon Nago, c’est pour la première fois dans notre pays qu’une loi va régir les unités locales, c’est-à-dire les villages et quartiers de ville. «Elle permettra surtout d’éviter la création de villages fictifs au moment des élections», a déclaré le président Nago. Sur un autre plan, le président Mathurin Nago a expliqué que la crise économique et financière internationale a engendré de graves conséquences dans tous les pays du monde, notamment les pays pauvres. Ce qui crée la morosité partout, même dans les pays développés. « Ainsi, au Bénin, les recettes fiscales sont en baisse constante, les ressources de l’Etat s’amenuisent, l’aide publique au développement se raréfie, le déficit budgétaire s’aggrave » ajoute t-il. Il propose alors une thérapie « pour sortir notre économie de l’ornière, nous devons non seulement nous organiser pour juguler les pesanteurs externes et internes actuelles, mais aussi et surtout nous atteler à la diversification de notre économie et particulièrement de notre production agricole ». Le président de l’Assemblée nationale a évoqué aussi la corruption. Selon lui, la corruption est  grandissante et constitue aujourd’hui le plus sérieux obstacle au développement de notre pays. Le problème de la révision de la constitution a été relancé par le président Nago qui affirme « la révision de la constitution sera une réalité afin de créer la Cour des Comptes, corriger les insuffisances dans le fonctionnement de la Haute Cour de Justice en vue de la rendre opérationnelle et améliorer et rendre plus efficaces le système partisan et les processus électoraux au Bénin ». La crise au Mali n’a pas été occultée par le président Nago, qui appelle ses collègues à s’engager résolument afin de trouver les voies et moyens pour le retour et la préservation de la paix au Mali et dans le reste de l’Afrique. Enfin, le président Nago déclare que la 6ème Législature a examiné et voté près de 80 lois, dont de nombreuses lois organiques et ordinaires, et procédé à plusieurs contrôles de l’action gouvernementale, à travers des questions écrites ou orales, des interpellations et des enquêtes parlementaires.

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