Pour défaut d’assurance de son véhicule : Pascal Todjinou gardé depuis hier à la prison civile de Cotonou

Après avoir passé la nuit du mardi au mercredi dernier au Commissariat central de Cotonou, le Secrétaire général de la Cgtb est depuis hier en détention préventive à la prison civile après une brève comparution dans la matinée devant le Procureur de la république, Justin Gbènanmèto.

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Banalement, c’est arrivé. Pascal Todjinou n’est plus libre de ses mouvements. Le Secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb) et Conseiller au Conseil économique et social, séjourne depuis hier à la prison civile de Cotonou. A son arrivée au Tribunal de première instance de Cotonou à 9h30 minutes, il a été reçu avec son chauffeur par le Procureur de la République à 11heures35. Au terme de 35 minutes d’interrogatoire, ce dernier a ordonné son dépôt. Le palais de la justice était plein à craquer ce mercredi. Dieudonné Lokossou, Gaston Azoua, Laurent Mètongnon, Paul Essè Iko, respectivement Secrétaire général de la Csa-Bénin, de la Cstb de la Fésyntra-Finances et Secrétaire général adjoint de la Cstb, se sont tous mobilisés pour voler au secours de leur «camarade en difficulté». Avec eux, un collège d’avocats, quelques travailleurs de l’administration, les membres de la famille du prévenu et quelques curieux. Chacun donne sa compréhension des faits pendant que Pascal Todjinou s’explique devant le Procureur de la République. 12 heures 30 minutes. Un véhicule Pick up du Commissariat central de Cotonou débarque et s’immobilise devant la salle d’audience E du tribunal de première instance de Cotonou. Que veut-il se passer? Chacun s’interroge. Le suspense ne tardera pas. Pascal Todjinou vêtu d’un boubou bleu blanc, l’air serein et décontracté, sort du couloir qui longe le bâtiment du parquet, accompagné d’une dizaine d’hommes en uniforme. Ceux-ci l’embarquent dans le véhicule Pick up en direction de la prison civile de Cotonou. «Camarades, à la bourse du travail», lâche Paul Essè Iko, le Secrétaire général adjoint de la Cstb. Avant de confier à la presse: « c’est inadmissible. Comment peut-on arrêter quelqu’un pour une contravention sans qu’il n’y ait mort d’homme? Je ne sais pas si il y a d’autres faits qu’on lui reproche et qu’on ne veut pas nous dire. Nous devons nous mobiliser et nous lever comme un seul homme pour que notre camarade recouvre sa liberté».

Défaut d’assurance

 Ce mardi 16 octobre 2012, alors que Pascal Todjinou Secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb) se rendait à l’Infosec pour les négociations gouvernement/Centrales et Confédérations syndicales, son véhicule fait un choc avec un autre. Selon nos sources, la police lui aurait reproché après les constats, que l’assurance de son véhicule n’est pas à jour. Pour ne pas manquer son rendez-vous, le mis en cause aurait emprunté un autre moyen pour se déplacer, laissant son chauffeur sur les lieux de l’accident. Après cette rencontre avec le gouvernement, le Secrétaire général Todjinou se serait rendu au Commissariat central de Cotonou où ont été conduits le chauffeur et les véhicules accidentés. D’après un confrère proche du syndicaliste, le chauffeur aurait déclaré que «c’est la voiture de son patron qui a été cognée par un quidam». Ceci n’a pas empêché la détention au violon du premier responsable de la Cgtb dans la nuit du mardi au mercredi dernier, avant sa détention à la prison civile de Cotonou. Un fait que dénoncent ses collègues syndicalistes. Dans ce cadre, les responsables de la Cgtb donneront une conférence de presse ce jour, à la bourse du travail à Cotonou. Le procès aura lieu le 22 octobre prochain.

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