Séminaire parlementaire sous-régional : les problèmes liés à l’accaparement des terres en Afrique au cœur des échanges

« Tirer profit des investissements agricoles : la réponse parlementaire à la ruée vers les terres », tel est le thème du séminaire initié conjointement par l’Assemblée nationale, le comité interparlementaire de l’Uemoa et le Parlement Panafricain avec l’appui de plusieurs partenaires internationaux qui regroupe depuis hier, à Azalaï Hôtel de la plage de Cotonou.

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Ainsi,  pendant deux jours ,les parlementaires de ces différentes institutions sous-régionales et internationales ainsi que des experts en la matière vont -ils se pencher sur l’un des maux qui minent le monde paysan.

A l’ouverture des travaux, Henri Gbodé, représentant du Parlement Panafricain a présenté quelque peu le tableau sombre des conséquences de l’accaparement des terres en Afrique. « Vous n’ignorez pas le rôle primordial que jouent les parlementaires dans l’élaboration des politiques de nos Etats » a déclaré le représentant du parlement panafricain. Parlant de l’aspect technique de l’accaparement des terres, il ajoute que les recherches de nombreuses publications et les débats nous alarment sur des situations dramatiques et dangereuses pour la paix sociale et le développement de nos pays. C’est pourquoi, dit-il, il est primordial que les causes et les conséquences de ce phénomène soient analysées et bien comprises si nous voulons agir de manière efficace ». Selon lui, la Banque Mondiale a publié un rapport montrant que 47 millions d’hectares de terres ont fait l’objet de transaction de par le monde à grande échelle et surtout en Afrique. Le continent Africain est au centre des transactions en raison de l’abondance des terres et les gouvernements incapables de protéger les propriétaires de ces terres. Il a exhorté enfin les parlementaires à prendre conscience de la situation à travers la prise des lois pour décourager ce phénomène. Quant à Victor Dangnon, vice-président du CIP-Uemoa, il dira que le présent séminaire s’inscrit dans l’une de leurs attributions  principales selon les textes du traité de l’Uemoa. Selon lui, c’est une grande responsabilité pour les députés en leur qualité des représentants des populations. «  Nous sommes les garants de leurs intérêts moraux et vitaux » a précisé Victor Dangnon. Selon lui, les experts recommandent la modernisation et la dynamisation des droits de propriété foncière à travers des réformes qui accordent une place importante aux droits des populations autochtones. Enfin, il a appelé ses collègues parlementaires à s’approprier les conclusions de ce séminaire auxquelles ils aboutiront. Ouvrant les travaux, le 2è vice-président de l’Assemblée nationale représentant le président Mathurin Nago, n’a pas manqué de rappeler les objectifs de ce séminaire. A en croire ses propos, une étude réalisée conjointement avec la Fao, l’Iide et le Fida indique que depuis 2004, les allocations confirmées de terres représentent 2,5 millions d’hectares dans cinq pays africains. Nos Etats doivent entre autres faire respecter le droit à l’alimentation et protéger les plus vulnérables, élaborer de manière participative les politiques de manière globale au service des services nationaux de développement, reconnaitre les droits fonciers coutumiers et locaux et enfin accorder une attention particulière au droit foncier de la femme. Enfin, il a exhorté les participants à mieux s’approprier les communications qui seront délivrées compte tenu des compétences diverses présentes. Au cours des travaux, plusieurs communications ont été présentées sur le sujet avec de riches débats.

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