Adopter des valeurs partagées pour lutter contre la «phonocratie» et la «phobocratie»

Comme promis, nous vous proposons ici quelques solutions idoines pour lutter contre la «Gouvernance par le bruit», tout en ajoutant, par la même occasion, deux nouvelles «craties» au vocabulaire politique déjà fort riche avec moult «ploutocratie», «technocratie», etc. 

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Oui, nous avons cherché et nous n’avons point trouvé, alors nous forgeâmes cette expression pour bien marquer l’innovation béninoise, comme nous l’avions titré précédemment. Comment lutter contre la «Phonocratie», la Gouvernance par le bruit?

Définitions et manifestations : Entendons-nous dorénavant sur le sens de ces deux expressions qui nous paraissent des cousines, « phonocratie » et « phobocratie ». La phonocratie n’est rien d’autre que la version « politiquement stylée » de la Gouvernance par le bruit précédemment définie. En effet, il tient sa validité de la racine phono ou son. Normalement, un son devrait être agréable à entendre plutôt que de nuire, de faire mal à l’oreille. Or, dans le sens où nous la présentons, cette  « phonocratie » nuit ; parce que ce n’est plus le son musical qui adoucit les mœurs dont il s’agit, mais de bruit, de nuisances acoustiques. Telle est la définition la plus scientifique que le politiste accepterait avec nous, en ce qui concerne la Gouvernance par le bruit.

Quant à la « phobocratie », la cousine de la première, elle tient sa racine de la phobie, peur. Il s’agit donc réellement ici d’une gouvernance par la peur.

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Oui, permettez-nous d’affirmer que les deux expressions sont valides pour caractériser la gouvernance actuelle dans notre cité : « Phobocratie » et « phonocratie » ; le bruit et la peur érigés en modes de gouvernance pour endormir le peuple grâce à des marches de soutien à effet soporifique car redondantes, récurrentes et rémanentes.

En outre, la peur vient s’ajouter au bruit créant un mélange des plus détonants avec des effets radicaux sur la perception et la sensibilité des citoyens, ceux qui ont au moins eu la chance d’observer d’autres modèles de gouvernance, aux Amériques, en Europe…

Bref, le citoyen lambda semble se complaire de ce bruit qui compose son quotidien, tout en ayant peur de s’ériger en dénonciateur du mal, à cause de possibles représailles de la part d’un « Gouvernement tout-puissant avec un Président-Empereur » qui tire sur tout ce qui ne parle pas le même langage que lui.

Exemples concrets : Les exemples sont nombreux et nous ne les citerons pas tous. Rappelons juste les derniers en date qui ont particulièrement accentué les effets du bruit et de la peur (d’une chasse aux sorcières), cas typiques de notre « phonocratie » et de la « phobocratie » qui la suit. Une illustration avec l’affaire de la présumée tentative d’empoisonnement du Chef de l’Etat « Gondwanais » ; les nombreuses plaintes contre un grand leader d’opinion qui a osé user de sa liberté d’expression ; le bâillonnement de la presse, notamment audiovisuelle, pour que désormais toute latitude soit laissée aux communicateurs du pouvoir de remplir les créneaux d’information avec les nombreuses marches de soutien et autres manifestations du bruit, dans cette phonocratie généralisée.

Et malheur à qui ne pense pas à organiser sa propre marche ! En tout cas, si tel ministre ou tel directeur tient à son poste, il se doit d’inciter son village, sa région et son église à en faire rapidement une. Sinon, c’est le limogeage illico presto… C’est cela même la « phobocratie » !

Solutions : Ne nous demandez pas de proposer des solutions à un mal si récurrent, si virulent. Chacun à son niveau est appelé à se questionner et à changer d’attitude. C’est pour cela que nous avons ouvert le débat. C’est la solution !

Il faut en parler, car le silence permet au mal de perdurer, donnant une piètre image de notre cité à l’étranger ! Il faut en parler, franchement, entre nous… C’est la solution pour mettre fin à la « phonocratie » et à la « phobocratie » qui la suit !

En d’autres termes, il faut désormais que notre presse, surtout celle qui se lit chaque matin à l’arrivée au bureau, donne un nouveau « La » (note musicale) à la vie citoyenne, en partageant des valeurs positives. Il est vrai, ce n’est plus seulement à un rôle d’information et d’édification que nous la convions, mais également un nouveau rôle d’éducation. Une éducation, nous entendons enseignement, au sens vraiment didactique du terme, pour permettre à la multitude de prendre connaissance de bonnes valeurs et pratiques qu’elle ne connait pas, parce que personne ne les lui a jamais enseignées : les valeurs ! 

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