Développement des compétences et promotion de l’auto-emploi… au cœur de nos préoccupations!

Pourquoi œuvrer seulement pour l’emploi salarié alors que nous pouvons aussi promouvoir l’auto-emploi, grâce à une prise de conscience des jeunes de leurs capacités entrepreneuriales ainsi que de leurs compétences, à renforcer ?! 

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Bien entendu, dans nos contrées du « tout-fonctionnariat » où chacun cherche uniquement sa « bonne planque pour rapidement se faire son beurre », il est souvent mal placé de défendre les vertus de l’auto-emploi, au risque de passer pour un extra-terrestre ou un capitaliste. Et pourtant, c’est l’auto-emploi qui doit être au cœur de nos préoccupations, et pour cause…

Créer sa propre entreprise… à défaut de trouver un emploi décent !

Avant de poursuivre nos développements sur l’auto-emploi, il convient de dire un dernier mot sur la question de la décence d’un emploi. En effet, on peut être employé mais mal-employé, c’est-à-dire qu’on se trouve dans la situation qualifiée de sous-emploi dans le jargon managérial. Par exemple, lorsqu’on utilise un informaticien chevronné et hautement qualifié juste pour «ramasser des cartons», c’est-à-dire comme un vulgaire portefaix, cela pose un problème de sous-emploi. De même, lorsqu’on transforme un consultant-formateur en «pilier de bar», croyant qu’il va distiller ses connaissances et ses enseignements entre deux verres, c’est du gaspillage, un vrai gâchis.

Donc, la question du sous-emploi est une question récurrente dans notre environnement local, car nombre de jeunes diplômés avec le niveau Master et plus, sont obligés d’accepter d’être employés comme de simples secrétaires, parce qu’ils n’ont rien trouvé de mieux, et que c’est la seule manière pour eux d’entrer dans le monde de l’entreprise et d’échapper au chômage, entendu comme le fait de ne rien faire tout au long de ses journées, d’être totalement improductif et de constituer un poids pour la solidarité nationale.

Sous-emploi et chômage étant maintenant mieux compris avec ces précisions sur la question de la décence d’un emploi, poursuivons dans une toute autre dimension en ouvrant la voie au développement des compétences, que d’autres nomment, parfois à tort, renforcement des capacités. Voici notre point de vue.

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Développement des compétences : Se former par l’expérience

Oui, l’expérience fait la formation, la formation renforce les capacités et développe les compétences. Telle est notre roue qui tourne, pour étayer l’hypothèse de négation que nous avons portée sur le renforcement des capacités, telle que conçue dans nos contrées. En effet, nous parlons de formation continue et donc de formation en cours d’emploi. Il faut donc avoir déjà un emploi pour pouvoir développer ses compétences et renforcer ses capacités ; car, si les capacités existantes ne sont pas valorisées, pourquoi continuer à en accumuler ? C’est la même problématique pour ceux qui accumulent mille diplômes, croyant que c’est ce qui va leur ouvrir les portes de l’entreprise. Ils se trompent, et vous en convenez avec nous. Il faut plutôt mettre l’accent sur ce que les Américains appellent le « Know-How », le Savoir-faire !

Qu’est-ce que tu sais faire de tes mains ? Que peux-tu apporter à l’entreprise si elle t’embauche aujourd’hui ? Comment comptes-tu continuer de la servir dans dix ans, en te projetant dans l’avenir ? Telles sont les questions cardinales que nous devons nous poser et qui soutiennent notre point de vue sur le développement des compétences, sujet qui nous tient à cœur, avons-nous dit.

Parfois, d’expériences professionnelles en expériences de terrain, certains deviennent carrément « surqualifiés », et plus aucune organisation ne « veut » plus d’eux, non en termes de volonté négative, mais parce que ces organisations se jugent elles-mêmes inadéquates pour accueillir ces « serial workers», ces surqualifiés trop compétents dans des domaines divers, des multi-polyvalents, touche-à-tout, pour qui le meilleur diplôme est le témoignage de leurs anciens employeurs et la somme de leurs réalisations depuis qu’ils sont rentrés dans la vie active. Et nous parlons en connaissance de cause.

Pour ces « sujets rares », mais paradoxalement de plus en plus nombreux de nos jours, dans un contexte général d’inadéquation des formations initiales aux réalités du monde de l’emploi, il ne reste plus qu’à s’accomplir en créant eux-mêmes, leur propre cadre d’exercice professionnel, leur propre espace d’accomplissement, grâce à l’auto-emploi et l’entrepreneurship.

L’auto-emploi, un aboutissement inévitable?!

On dit souvent qu’on est « directeur un jour, directeur pour toujours ». Cela pour illustrer le fait que, lorsque l’on a effectué une première rupture avec le salariat, il est assez difficile d’y revenir, car, ayant été de l’autre côté, ayant abandonné le « beau rôle de l’employé » pour prendre le risque de gérer les difficultés, de faire face aux problèmes managériaux, on se forme à un rythme très rapide qui vaut en un an les enseignements de dix Masters en management des organisations ou en Business administration.

Alors, comment entrer dans ce «circuit très fermé» de l’entrepreneuriat ? Il faut se battre, être prêt à franchir le pas, mais surtout avoir les compétences et les capacités qui vous prédestinent à «prendre les commandes». Parce que « n’est pas entrepreneur qui veut, mais qui peut », une rengaine que nous défendons, en nous démarquant des « bureaucrates sujets à l’ennui », dont le mot d’ordre habituel pour se débarrasser des revendications des jeunes, est de les renvoyer à l’auto-emploi !

Nous terminerons cette série de contributions à la quinzaine de l’emploi par une définition de la notion d’entrepreneurship et nos conseils pour développer sa propre activité génératrice de richesses et valorisante pour notre accomplissement.

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