L’ère HOLLANDE, ces changements quasiment impossibles

Le Forum des Organisations de Solidarité Internationales issues des Migrations (FORIM) otage des pouvoirs publics.

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Nous n’attendons ni les figurations qu’on nous promet dans les conférences internationales sur les migrations, ni la multiplication des séminaires ou des formations en éducation financière, ici et là, comme la France nous y avait habitués dans notre pays d’origine, pour apprendre à réfléchir sur le destin de nos nations.

Les institutions ont la vie dure. Pour nous tous qui y avons cru, il ne faudrait pas seulement penser que c’est l’histoire d’un traitre qui serait parmi nous. Le traitre n’y est pour rien.

Nous étions conviés à un séminaire ce samedi 17 Novembre 2012, tous frais payés, pour prendre connaissance des 11 micros projets financés par la France et portés par des binationaux béninois, entre la période 2003 et 2012.

Il s’agit d’un Séminaire du FORIM, Le Forum des Organisations de Solidarité Internationale issues des Migrations, qui est le réseau des associations des migrants ayant vocation à travailler avec les pouvoirs publics sur les questions d’intégration en France et des actions de développement dans nos pays d’origine.

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Et qu’avons nous vu, à part deux expériences du sud-est asiatique qui sont plutôt dans une bonne  progression – valorisation ?

Ce ne sont, pour la plupart, que des éléphants blancs en ce qui concerne les réalisations qu’on nous a présentées pour le compte de la diaspora Béninoise.

Le recours à un financement complémentaire semblait s’imposer chaque fois, en même temps que dans leur version première les projets initiaux sont régulièrement soumis à bien des modifications sans jamais atteindre malheureusement leur point d’achèvement.

Une entreprise sérieuse ne présente pas un bilan sans aucun chiffre à l’appui

C’est bien ce à quoi la cinquantaine de curieux que nous étions à cette séance du samedi 17 novembre a eu droit, dans un style pour le moins déconcertant, même après que le fait ait été relevé dans l’assistance.

Nous savions que l’argent du développement revient toujours au généreux développeur, avec à la manœuvre son armée de petits jeunes salariés dévoués à cette noble cause et précocement experts dans tous les domaines de la vie des Africains.

De là à être l’objet d’une telle duperie de la part des nôtres qui, à l’heure de choix aussi cruciaux pour notre devenir, ne savent même plus quoi faire des leçons de gestion et de morale qu’ils ne cessent de prodiguer à leurs frères qui n’ont pas connu l’occident mais qui n’ignorent pas que l’absence de transparence se décline, selon la conscience qu’on en a, sous diverses formes, on ne peut être qu’abasourdi.

Et ces agapes interminables combien auraient-elles coûté et sont elle nécessaires?

Nous y voilà à nouveau ; C’EST LA FORMULE PASCAL CANFIN, celle de notre nouveau ministre du développement ; rien de plus que celle qui absorbe les dotations, pas plus intelligemment que dans le passé et Dieu seul sait où ça nous conduirait.

En tout cas on continue de dépenser de "petites sommes", régulièrement tout de même, pour nous entretenir, par ces temps de graves difficultés où l’on parle quand même de crise et de maîtrise des dépenses.

Séminaires sans intérêts, formations bidons, la dernière se nomme formation des formateurs (trices) en éducation financière en milieu associatif, conférences dont aucune ne donne lieu à une revue de la problématique des compétences des migrants dans les secteurs où les projets sont mis en œuvre etc..

En somme, de l’argent sauvagement englouti pour maintenir le moral des troupes qui aident à faire cette françafrique plus sournoise, toujours présente et toujours nécessaire pour le donateur, pourvu que chacun des exécutants y trouve son compte et joue le jeu.

Les nôtres s’y emploient bien docilement parce qu’ils ont hérité de la charge des projets PRA/OSIM de 15000€ dont on ne leur exige pas trop de compte, en terme d’efficacité, et cela devrait suffire à leur bonheur.

Pour l’instant la dotation moyenne des projets maintenus à un niveau aussi ridiculement bas ne les interpelle guère pendant que dans d’autres circonstances et avec la complicité des mêmes, des organisations comme l’Ordre de Malte/UPAS, ACODESS/AFRIQUE CONSEIL, BIOFORCE, Le CREDES, ABEFOC, PROVADEV,  etc.. sont amenés à faire de simples études de faisabilité pour 400.000 à 500.000€, s’ils ne livrent pas des scanners pour 1.600.000 € qui finissent leurs jours dans la cour du ministère de la santé.

Pour 15000€ en tout cas, les amis du FORIM sont invités à venir accoucher tous les projets de leur imagination ; c’est ainsi qu’on voit des choses à se tordre de rire comme la nécessité d’installer des latrines modernes dans un collège privé, de renon s’il vous plaît, comme celui des pères Aupiaisiens de Cotonou. J’en passe et des meilleurs.

Ce que nous tardons à savoir malgré les savantes déclinaisons de tous ces vieux projets mis en œuvre depuis longtemps au Cambodge dans le domaine de la formation ou au BENIN dans le domaine du traitement des déchets biomédicaux, un des rares projets qui est dans une bonne progression, c’est le coût global des financements du PRA/OSIM.  

Là aussi sommes-nous en droit de le savoir ?

Ni dupes, ni naïfs, nous sommes bien conscients qu’on ne nous doit aucune explication sur les règles qui sous-tendent la politique de l’aide, seulement l’époque qui s’ouvre ne devrait plus autoriser un silence convenu. Nous en parlerons aussi régulièrement qu’il le faudrait.

La France était bien heureuse d’accompagner le développement du BENIN dans le domaine de la santé et bien d’autres domaines ; les béninois aussi, à l’évidence !

Mais tout ce que nous voyons venir, ce ne sont que des projets squelettiques portés par de braves migrants malheureusement triés sur le volet et pas toujours préparés à ces tâches ; par conséquent incapables de faire enraciner ces réalisations dans le milieu et incapables de leur prédire un bel avenir.

Pour les autres, disons tout simplement que la France n’emprunte pas le meilleur chemin pour préparer ses jeunes à l’humanitaire. Ce sont les changements promis depuis l’ancien gouvernement qui devraient commencer par être engagés, dans la transparence, en s’appuyant sur ces mêmes migrants qui en demandent.

Les mêmes formules ne produiraient que les mêmes résultats.

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