La question des coupures intempestives préoccupe Barthélémy Kassa

« La question n’est pas seulement posée à Porto-Novo mais elle est peut-être spéciale à Porto-Novo parce qu’il s’agit d’un cas d’incivisme et de sabotage des réseaux. Un individu serait allé sous le pont pour couper un câble souterrain qui alimente Cotonou dans le simple but d’aller vendre du cuivre.

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Je voudrais demander à toute la population de le rechercher et d’éduquer tous les autres citoyens pour que ce comportement anti-citoyen soit éradiqué. Chacun d’entre nous doit se positionner comme défenseur des installations de la SBEE. Par rapport à la situation du délestage, vous savez que le Bénin et le Togo produisent 11% de leur consommation. Cela veut dire que les 89% sont recherchés ailleurs. Ailleurs c’est le Ghana qui donne 33% et le Nigéria qui donne à peu près 51%. Mais au jour d’aujourd’hui, le Ghana nous a notifié son incapacité à nous en fournir. Il faut donc rechercher ailleurs, les 33% que le Ghana nous fournissait. Vous comprenez donc qu’on a actuellement des difficultés, et le Ghana sollicite même pour qu’on lui en donne du fait de la situation qu’il traverse avec la préparation des élections présidentielles qui ont lieu dans le pays en décembre prochain. Ils ont donc besoin nécessairement de l’énergie pour sécuriser leur scrutin. C’est pour dire que nous sommes véritablement dans une situation de déficit d’énergie. Quant aux 51% qui nous sont donnés par le Nigéria, il faut dire que le Nigéria a aussi augmenté le prix, il y a environ un mois. Vous savez aussi que le courant qui vient du Nigéria n’est pas aussi stable et c’est cela qui justifie les trous de déficit d’énergie.

Pendant ce temps, le Ghana qui produit de l’énergie et qui nous en donne, déleste 12 heures sur 24. Je pense que la situation n’est pas encore pareille chez nous au Bénin. Nous essayons de rechercher une situation d’équilibre qui nous permettrait de ne pas délester. Si on ne déleste pas, cela suppose qu’on achète de l’énergie plus chère quelque part parce que toutes les possibilités de l’heure sont des possibilités d’énergie thermique qui coûte beaucoup plus chère. Cela suppose aussi que le consommateur paie un peu plus cher. Mais si on ne veut pas que le consommateur paye un peu plus cher légèrement par rapport à la tarification actuelle, on doit envisager une augmentation légère de façon à équilibrer un peu les comptes et acheter de l’énergie plus chère ailleurs ou bien on maintient le statut quo et on fait le délestage. Troisième alternative, on maintient le statut quo et l’État subventionne. L’État étant lui-même, la subvention ne viendra que des contribuables. Le mécanisme de prise de décision vient de plusieurs instances. Ce matin, il y a la CEB, le CET et la SBEE qui se sont retrouvés pour analyser la situation. C’est d’abord des propositions techniques qui doivent être faites avant que la décision politique ne vienne entériner».

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