Les étudiants entre «incivisme» et nécessité, le rectorat aux aguets

La fermeture, il y a un peu plus d’un mois des entrées secondaires donnant accès au campus universitaire d’Abomey-Calavi n’a pas rencontré l’assentiment des étudiants du «village universitaire» qui, entre «incivisme» et la nécessité d’un accès rapide, ont fait céder à certains endroits, la clôture avant sa mise sur «haute surveillance».

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Contourner la «longue clôture du campus», les étudiants de l’Université d’Abomey-Calavi précisément ceux habitant le «village universitaire» n’en sont pas prêts. Après quelques jours d’escalade et de longue marche, les étudiants du village universitaire ont à plusieurs endroits, fait céder la clôture pour «nécessité d’un accès rapide au campus». «On sait que le recteur travaille mais ce travail–la fermeture des entrées secondaires du campus- est un peu de trop. Il est inconcevable que ce grand campus n’ait que trois entrées», avancent-ils.  «C’est inadmissible», ajoute Didier, un étudiant de la Faculté de droit. De nos investigations, il ressort que depuis la fermeture des entrées qualifiées de sauvages, en plus du loyer les étudiants doivent débourser des sommes pour le transport, surtout pour les cours de 7 heures et aux heures où le soleil se trouve au zénith. «C’est pourtant ce que je voulais éviter en prenant une chambre à proximité du campus», se lamente Francine une étudiante de la Flash. S’ils sont nombreux à dénoncer la fermeture des issues secondaires, plusieurs autres pensent que cette décision du rectorat est salutaire encore que le «campus n’est pas un marché». C’est pourquoi juste après la réouverture des sorties secondaires du campus, l’équipe rectorale a aussitôt procédé à la fermeture. Et il en sera ainsi toutes les fois que cela sera nécessaire. «S’ils ouvrent, nous allons refermer», a fait savoir le recteur Brice Sinsin dans les colonnes du journal universitaire «Le Héraut».

Le rectorat aux aguets

L’équipe du recteur Brice Augustin Sinsin pour qui la sécurité sur le campus universitaire ne peut être marchandée est aux aguets après l’acte d’ «incivisme» des étudiants. Désormais, le long de la clôture du campus du côté du village universitaire, se trouvent des vigiles qui veillent sur la clôture 24h/24 et 7j/7. Certains endroits sont mêmes sous surveillance des agents du commissariat central de Cotonou. Et comme avertit le communiqué rectoral du 6 novembre 2012, quiconque se donnera à des actes de vandalisme et d’incivisme et qui se fera prendre, répondra de ses actes devant qui de droit. Mais malgré cet avertissement du Recteur Sinsin, les escalades de clôture continuent avec par endroit des palabres entre étudiants et vigiles. La dispute il y a quelques jours entre un étudiant et un vigile qui l’empêchait d’escalader le pan de mur illustre bien «l’incivisme» des étudiants du village universitaire. «Tu penses que ta présence peut nous empêcher d’escalader la clôture ou de faire de nouvelles entrées ? Quand nous serons prêts à casser, tu ne peux pas nous arrêter, si tu essaies on va juste te frapper», a lancé narquoisement l’étudiant contraint de rebrousser chemin pour aller prendre par l’une des trois sorties.

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