Me Lionel Agbo, avocat au barreau du Bénin, ancien Conseiller spécial du chef de l’État, porte-parole de la présidence de la république et conseiller à l’autorité transitoire de régulation des postes et télécommunications sera ce jour face au juge au tribunal de première instance de Cotonou.
Il devra comparaitre pour une énième audience dans le dossier «offense au chef de l’État». Il s’agit d’une plainte portée contre lui par le chef de l’État suite à ses propos sur la corruption dans l’entourage de ce dernier. Pendant une conférence de presse qu’il a animée le 18 septembre dernier, Me Lionel Agbo n’est pas aller du dos de la cuillère pour dénoncer « la corruption » dans l’entourage du chef de l’État. Parlant donc de cette corruption, il avait affirmé que le chef de l’État «sait que je sais qu’il sait que je sais ». Les audiences ont débuté le 03 octobre, mais se sont caractérisées par un report à maintes reprises du dossier. Entre autres motifs, l’exception d’inconstitutionnalité soulevée par les avocats de Me Agbo. Ces derniers ont été déboutés par la Cour Constitutionnelle. On apprend de sources concordantes que ce jour, le débat sera très sérieux d’autant plus que Me Agbo sera amené à prouver qu’il n’a pas à travers ses propos offensé le chef de l’État. Dans certains cercles restreints, il se susurre que l’audience pourrait aboutir à une privation de liberté pour Me Agbo. Il faut rappeler que pour cette même opinion sur la corruption dans l’entourage du président, le cabinet civil du chef de l’État (directrice de cabinet, secrétaire général du gouvernement et secrétaire général de la présidence), a aussi saisi la justice pour diffamation. Après plusieurs reports, le dossier diffamation a été programmé aux os5 décembre pour le réquisitoire et les plaidoiries.
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