Négociations gouvernement / syndicats des enseignants : la montagne accouche d’une souris

A l’Infosec à Cotonou où ont été discutées vendredi 16 novembre dernier, les revendications des enseignants sur la table depuis l’année dernière, gouvernement et centrales syndicales se sont une fois encore, séparés dos à dos.

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Trois longues heures de discussion, et rien. Rien au sujet de la revalorisation de la fonction enseignante et rien non plus sur la question du remboursement des montants défalqués sur salaire des enseignants pour raison de grève au cours de l’année scolaire écoulée. Comme les précédentes, la rencontre qui a eu lieu vendredi 16 novembre dernier à l’Infosec à Cotonou dans le cadre des concertations gouvernement/centrales syndicales a accouché d’une souris. Et de nouveau, la délégation gouvernementale conduite par le premier ministre chargé du dialogue social, Pascal Iréné Koupaki et les responsables de centrales et confédérations de travailleurs se sont quittés dos à dos. Cette énième rencontre entre gouvernement et syndicats pour donner satisfaction aux nombreuses revendications des enseignants qui, l’année scolaire écoulée a pendant plus de trois mois paralysé l’école béninoise est, à en croire les responsables syndicaux, «un véritable échec» qui ne laisse qu’une seule porte, la lutte. «Les négociations entre le gouvernement et nous ont échoué et il ne nous reste que la lutte», a déclaré Dieudonné Lokossou, Secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin) à la sortie de la séance de concertation.  Si pour les travailleurs, les dés sont jetés et «rien ne peut être obtenu si ce n’est par la lutte», le ministre de l’enseignement secondaire, de la formation professionnelle et de l’insertion des jeunes, Alassane Soumanou Djimba pense le contraire. «Nous ne sommes pas encore arrivés à nous entendre, mais la négociation n’a pas échoué. Elle a juste été suspendue», a fait remarquer le ministre très optimiste. Il insiste sur le fait que du côté du gouvernement rien n’est possible avant 2015.

Précisons que les négociations gouvernement/centrales syndicales ont été reportées sine die. Les revendications des enseignants toujours insatisfaites, le top de la lutte donné et le gouvernement cramponné sur sa position, on se demande si ce nouvel «échec» des concertations entre gouvernement et centrales syndicales ne conduira pas de nouveau, l’école béninoise vers de nouvelles grèves perlées.

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