A la quête de fief politique pour 2016 : Koupaki peaufine sa nouvelle stratégie

Lentement et sûrement, le Premier ministre Pascal Iréné Koupaki se taille un habit enviable de présidentiable pour 2016. Contrairement aux autres candidats potentiels, sa légitimité n’est pas exempte de discussion à l’intérieur des Fcbe, ni dans son propre parti l’Udbn, mais se précise plutôt à l’extérieur, avec curieusement les chefs traditionnels, les rois et les dignitaires. Comme un certain boni Yayi entre 2002 et 2005.

Publicité

Discret, effacé mais efficace, le Premier ministre Pascal Irénée Koupaki, cultive le mystère sur ses ambitions. Si la presse, depuis la dernière élection présidentielle l’a exposé comme le dauphin potentiel de boni Yayi, dans la réalité, les choses sont différentes. Le Premier ministre n’a jusque-là affiché aucune ambition politique pour 2016. À part quelques-uns de ses chantres qui redoublent de propagande sur les réseaux sociaux, c’est le calme plat autour de Pascal Irénére Koupaki. Comme à l’accoutumée, il s’est gardé de s’immiscer dans les forums et les débats politiques du moment. Ainsi, nous ne l’entendrons pas piper un mot sur le dossier scabreux d’empoisonnement de son chef, le Président de la République, alors que presque tous les ministres, les partis politiques et même le clergé, se bousculent pour « compatir » à la peine du Président Yayi. Au fur et à mesure qu’on avance dans le temps, Koupaki prend ses distances vis-à-vis de la chose politique.

Au sein des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), la coalition hétéroclite qui constitue la cheville ouvrière de la majorité présidentielle, et même dans son propre parti l’Udbn, il ne joue plus un rôle important. Au sein de ce parti, c’est Claudine Prudencio qui joue désormais les premiers rôles. Koupaki se faisant de plus en plus absent.
Absent sur le terrain politique, le Premier ministre a semblé trouver un autre stratagème pour gagner l’estime des populations. Il a ainsi jeté son dévolu sur les « têtes couronnées ». Le samedi dernier, il a été fait dignitaire par les rois et dignitaires du pays Agonlin et a reçu le chapeau du roi et des attributs de « tête couronnée ». On se rappelle qu’il y a de cela quelques mois le Premier ministre avait tenté un tel sacre mais qui a fait pitch au dernier moment. Comme on peut comprendre, l’électorat Fon préoccupe le Premier ministre. Il s’agit en effet, d’une des plus grandes ethnies du pays. Très prudent face à un « Boni Yayi » qui a toujours un dernier tour dans son sac, Koupaki travaille pour 2016 en restant habilement sous la bannière de ses activités sociales et de ses déplacements privés. Qui est bête ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité