Enseignement : le Front met un embargo de 48 heures sur l’école béninoise

Après l’échec des négociations gouvernement/centrales syndicales, les enseignants sont furieux. Réunis au sein du Front d’action des syndicats des trois ordres d’enseignement, ils ont décidé d’une grève d’avertissement de 48 heures à compter de ce jour.

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« Il n’y a pas de doute». Pendant les 48 prochaines heures, l’école au Bénin sera paralysée. Les collèges d’enseignement général, les lycées d’enseignement technique et professionnel et les écoles d’enseignement maternel et primaire seront de nouveau fermés. Et toutes activités pédagogiques suspendues. Ainsi en a décidé, cela en toute responsabilité, le Front d’action des syndicats des trois ordres d’enseignement dans notre pays. Ceci pour exiger «la jouissance des mesures contenues dans le décret n°2011-505 du 05 août 2011 portant institution d’un coefficient de revalorisation des indices de traitement des agents de l’Etat et la rétrocession sans délai des défalcations arbitraires opérées sur les salaires pour fait de grève». «Les militants sont bien informés, ils sont bien imprégnés de la situation et nous avons eu des Ag de confirmation de la disponibilité de nos camarades à observer ce mot d’ordre de grève», a renseigné Lucien Glèlè Langanfin, Porte parole du Front, qui ajoute que la grande majorité des militants est mobilisée.

Si les enseignants affichent leur volonté «à ne pas perdre aussi facilement leur droit acquis» et semblent mobilisés pour cela, l’on se demande s’il n’y aura pas de nouvelles défalcations sur salaire pour fait de grève? Qu’il vous souvienne que c’est la même plateforme revendicative des enseignants qui, après plus de trois mois de grève, s’était soldée par des défalcations. Encore que, déjà, de nombreuses sources font état de nouvelles menaces de défalcation.

«Nous sommes vaccinés contre les défalcations»

Les nouvelles mesures de défalcation sur salaire qui sont brandies ne semblent pas émousser l’ardeur des enseignants de la maternelle, du primaire, et du secondaire, à en croire le porte parole du Front. «…nous mènerons ce combat (la grève décidée)», a lancé Lucien Glèlè Langanfin pour qui, la légalité est du côté des enseignants qui ne réclament qu’un droit acquis.  Et «nous sommes vaccinés contre les défalcations», a laissé entendre le porte parole du Front. Il est optimiste en l’avenir. «Si défalcation, il y aura, cela ne peut être que pour deux jours. Ceci devant l’avantage à vie que représente la revalorisation des indices de traitement, le jeu en vaut la chandelle», conclura le porte parole rencontré hier dans son bureau sis à la Bourse du travail de Cotonou.

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