Investissements en Afrique : passe d’armes entre la France et la Chine

« Il est évident que la Chine est de plus en plus présente en Afrique. Les entreprises françaises qui en ont les moyens doivent passer à l'offensive… Elles doivent être présentes sur le terrain. Elles doivent se battre». 

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En visite à Abidjan la semaine dernière, c’est en ces termes que le ministre français de l’Economie et des Finances, Pierre Moscovici s’est prononcé sur la présence chinoise en Afrique. S’adressant aux entreprises françaises, il leur a demandé de passer à l’offensive pour endiguer l’influence grandissante de la Chine sur les marchés africains. Comme du berger à la bergère, la réponse de la Chine est venue cette semaine à travers le porte-parole de son ministère des Affaires étrangères, Hong Lei.  « La coopération économique et commerciale entre la Chine et l'Afrique est mutuellement profitable et gagnant-gagnant, elle booste vigoureusement le développement commun des deux parties » a affirmé Hong Lei. Il a incité « la communauté internationale à prêter une plus grande attention à l'Afrique et à y investir ». Pour lui, la coopération sino-africaine est « ouverte et inclusive ». Son souhait : voir « davantage d’entreprises françaises investir en Afrique», d’autant plus que cela bénéficierait à l’Afrique et aussi bien aux entreprises françaises, chinoises qu’africaines. Et cet « échange verbal » entre la France et la Chine sur l’Afrique intervient à un moment où l’Occident, la France surtout, accuse la Chine de piller les forets tropicales africaines à travers un vaste trafic illicite de grumes. « La position de la Chine est très claire : nous sommes opposés à la déforestation illégale et au commerce illégal du bois», a rétorqué sur ce point Hong Lei, du ministère chinois des Affaires étrangères. 

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