Les années antérieures, les guirlandes et autres enjoliveurs accrochés aux panneaux et poteaux dans la ville de Cotonou suffisaient pour deviner l’imminence des fêtes de fin d’année, la Noël en particulier.
Dans quelques jours, la page 2012 sera tournée, mais avant, la communauté chrétienne du Bénin et d’ailleurs a commémoré le mardi dernier, la nativité du Christ. Cependant, les populations cotonoises ne peuvent pas compter cette fois-ci, comme d’habitude, sur la municipalité de Cotonou pour se rappeler l’imminence de la fête de Noël et rester dans la fièvre du Nouvel An. Un tour dans la ville permet de constater que Cotonou est privé de ses «Lumières». Depuis l’entrée de la ville, au Carrefour le Belier, jusqu’aux feux tricolores qui marquent la fin du stade de l’amitié et donnent sur le quartier Agla, seuls quelques rares et isolés Rice light (guirlandes lumineuses) se noient à des emplacements qui attirent moins l’attention des populations. A cela, s’ajoute l’absence des coups de peinture donnés par la municipalité aux artères et places importantes de la ville aux grandes occasions. Le tout couronné par des coupures intempestives qui plongent les Cotonois dans le noir en soirée et les empêche de mener leurs activités en journée. A cette ambiance, certains citoyens donnent une explication. A en croire dame Sophia, vendeuse de pagne au marché international Dantokpa, c’est la preuve qu’il y a une morosité ambiante dans le pays en cette fin d’année. Ainsi va la ville de Cotonou à cette fin d’année en attendant un éventuel abracadabra (baguette magique) qui va lui donner un nouveau visage avant le 31 décembre 2012.