A propos de notre article «manœuvre pour convaincre Cissé et Zoubé de demander pardon à Yayi » : le droit de réponse du Général Sèmégan Lègba Cocou

(Ndlr) Dans notre parution du lundi 03, nous avons titré en manchette : « Présumée tentative d’empoisonnement du chef de l’Etat : Manœuvres pour convaincre Cissé et Zoubé de demander pardon à Yayi ». L’article est sous-titré « O5 heures d’entretien à la prison de Misserété », « Comment le pouvoir se substitue au juge d’instruction ».

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L’article a suscité le droit de réponse du général Sémègan. Ci-dessous, nous publions ledit droit de réponse in extenso. Nous le publions tout en rappelant que nous suivons de très près ce dossier. En temps opportun, nous pourrons revenir sur  les affirmations ici réfutées.

REPUBLIUE DU BENIN                                                                             Cotonou, le 04 Décembre 2012

MINISTERE

DE LA DEFENSE

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NATIONALE

CABINET DU MINISTRE                                    Le Général de Brigade SEMEGAN L. Cocou,

Président  de Conseil de discipline

SECRETARIAT

GENERAL

N°1068/MDN/DC/SG/SP-C                                                                              

 

Objet: Droit de réponse.                                                                                                             

                                                                                                                               A                                                                                                        Monsieur le Directeur de Publication du

                                                                                                             Quotidien La Nouvelle Tribune

                                                                                                                Cotonou

Monsieur le Directeur,

Dans la parution N°2453 du lundi 03 décembre 2012, vous avez publié à la manchette de votre quotidien un article intitulé: «Présumée tentative d’empoisonnement du Chef de l’Etat» Manœuvres pour convaincre Cissé et Zoubé de demander pardon à YAYI:

05 heures d’entretien à la prison civile de Missereté.

Plus loin vous écrivez:

• Comment le pouvoir se substitue au juge d’instruction Contre l’avis du juge d’instruction, le Directeur de Cabinet du Ministre de la Défense le Général SEMEGAN L. Cocou a eu un entretien de plusieurs heures avec certains prévenus du dossier «empoisonnement du Chef de l’Etat ».

Dans le développement de l’article, vous affirmez: «                .le Président Boni Y A YI a envoyé, en sa  qualité de Ministre de la Défense, son Directeur de Cabinet, le  Général SEMEGAN L. Cocou pour entendre deux des

Prévenus…………… …………contre l’avis du juge d’instruction ………………….l’entrevue aurait durée cinq heures d’horloge.

Ils ont demandé à Cissé et Zoubé de faire amende honorable puis demander pardon au Président de la République.»

Le Ministère de la Défense Nationale, par la présente, vient porter un démenti formel aux allégations suscitées.

 

Le General de Brigade SEMEGAN L. Cocou n’est allé à la prison civile de Missereté ni en sa qualité de Directeur de Cabinet du Ministère de la Défense Nationale, ni en tant qu’envoyé spécial du Chef de l’Etat Chargé de la Défense Nationale; mais plutôt en sa qualité de président du conseil de discipline militaire.

En effet, le 15 Novembre 2012 une commission disciplinaire a été créée par décision N° 1 026 .Elle est chargée de traduire le médecin commandant MAMA CISSE Ibrahim devant le conseil de discipline.

Ce conseil est présidé par le Général SEMEGAN L. Cocou de la Gendarmerie Nationale. Le chef de bataillon CHABI Serge Bruno est le rapporteur dudit conseil de discipline. C’est à ce titre que les deux hommes se sont rendus à la prison civile de Missereté le Samedi 1 er décembre 2012.

La décision en son article six (6) demande au médecin commandant Cissé de se tenir à la disposition du rapporteur et de répondre aux convocations qui lui seront adressées soit par le président soit par le rapporteur.

En son article sept (7) la même décision stipule: le Général de Brigade SEMEGAN L. Cocou de la Gendarmerie Nationale, en sa qualité de président, veillera à ce que toutes les formalités soient rigoureusement observées.

Le médecin commandant MAMA CISSE Ibrahim est également invité à faire connaitre dans les meilleurs délais, au rapporteur, s’il désire se faire assister d’un défenseur et de le désigner.

Au vu de toutes ces dispositions de la décision N° 1 026, le président et le rapporteur de la commission disciplinaire se sont rendus à Misséreté sans aucune intervention du Chef de l’Etat, qui ne s’est mêlé ni de près ni de loin aux travaux.

Le Général de Brigade SEMEGAN L. Cocou n’a vu ni Cissé, ni les autres personnes en détention.

Il n’est donc pas un envoyé du Chef de l’Etat. Son déplacement n’embrouille aucun esprit, ne brouille aucune piste.

Il s’agit d’une démarche purement militaire, disciplinaire qui n’a rien à voir avec la procédure pénale.

Mieux, ce déplacement du président et du rapporteur de la commission disciplinaire a été autorisé par le ministre en charge de la Justice.

\-Par conséquent, nous vous demandons de publier ce droit de réponse dans la prochaine parution de votre quotidien et dans les mêmes conditions, en mettant l’accent sur la non ingérence d’une quelconque autorité et pas surtout celle du Chef de l’Etat dans ce dossier de passation du commandant MAMA Cissé devant un conseil de discipline.

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