Crise dans le secteur de l’éducation : le Front menace de radicaliser le mouvement de grève

Après 48 heures de mouvement de débrayage d’avertissement, partiellement suivi, les responsables du Front d’action des syndicats des trois ordres d’enseignement menacent de durcir le ton si leurs «légitimes revendications» ne sont pas satisfaites.

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Les prochains jours ne présagent rien de bon pour l’école béninoise.  Le mot d’ordre de grève de 48 heures lancé par le Front d’action des syndicats des trois ordres d’enseignement, pour exiger un certain nombre de revendications, est partiellement suivi. Plus de 70% selon des responsables du Front avec beaucoup de disparités sur le terrain. Mais pour le porte parole du Front, Lucien Glèlè Langanfin, le mouvement de débrayage décidé après des Assemblées générales de consultation et d’autres de confirmation, est «un présage» des mouvements à venir, si rien n’est fait pour donner satisfaction aux revendications des enseignants. Lesquelles revendications sont relatives à la jouissance des mesures contenues dans le décret n°2011-505 du 05 août 2011 portant institution d’un coefficient de revalorisation des indices de traitement des agents de l’Etat et la rétrocession sans délai des défalcations arbitraires opérées sur les salaires pour fait de grève.

Vers la radicalisation du mouvement de grève

Les mouvements de débrayage déclenchés mardi dernier par le Front d’action des syndicats des trois ordres d’enseignement est le commencement de plusieurs autres à venir, annonce-t-on dans le camp des enseignants grévistes. Selon Lucien Glèlè Langanfin, porte parole du Front d’action, «dans les prochains jours, après le mouvement de 48 heures, le Front projette de mettre un embargo sur les copies de devoir des élèves et apprenants si rien n’est fait». Et si après cela, le gouvernement reste dans sa dynamique de «fuite en avant», «nous allons boycotter la rentrée après les fêtes de fin d’année», informe Lucien Glèlè Langanfin qui affiche la volonté du Front d’aller jusqu’au bout. Il n’exclut nullement la possibilité des grèves perlées et la paralysie totale de l’école, pour qu’une solution soit trouvée au plus vite aux problèmes des enseignants.

Au vu de ces nouvelles menaces de radicalisation du mouvement de grève des enseignants et les conséquences que cela pourrait engendrer sur l’école, notamment sur les résultats de fin d’année scolaire, on est tenté de dire qu’il y a urgence. Urgence pour que le gouvernement rappelle à la table de négociation les responsables des confédérations et centrales syndicales pour une sortie de crise, afin de ne pas compromettre l’avenir des apprenants dont le niveau est déjà en baisse.

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