Pour une conjuration du «Temps élastique» dans notre Cité!

Pourquoi continuons-nous à gaspiller le temps qui ne nous appartient même pas ? Le gaspillage du temps ainsi que sa mauvaise gestion sont des doubles-crimes, car non seulement nous gaspillons ce capital à nous octroyé pour nos activités temporelles (remarquez la racine du mot), mais encore nous faisons du mal à une multitude, en mettant toute une Cité en retard.

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C’est pour contribuer à l’éradication de ce mal qui perdure dans nos contrées, que nous vous proposons aujourd’hui de conjurer le « temps élastique », par une apologie de la ponctualité.

Le temps qui s’égrène est toujours compté, qu’il soit gagné ou qu’il soit gaspillé, et nous sommes comptables, sinon responsables de sa notre gestion, chacun à son humble niveau. Donc le temps n’a rien d’élastique, au contraire, il tourne inexorablement depuis la « nuit des temps » et continuera sa course bien après nous, minutes après minutes, heures, jours, années, siècles et millénaires… Alors, comment comprendre ce phénomène récurent dans notre Cité, où le temps semble être devenu élastique, comme si chacun avait « son propre temps », alors que la mesure du temps est de loin la chose la mieux partagée du monde. Nous allons nous questionner ici, tout en proposant des approches de solutions pour éradiquer le mal, pour conjurer le temps élastique et le retard chronique qui est sa principale manifestation.

Les manifestations du mal

Avez-vous déjà été invité à participer à une manifestation publique chez nous ? Certainement. Alors, à quelle heure a-t-elle réellement commencé ? Quelle heure était prévue pour son démarrage ? Vous avez dû noter un décalage, plus ou moins grand (parfois jusqu’à deux heures d’horloge) entre l’heure prévue pour le début de la manifestation et l’heure réelle où elle a commencé.

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Deux exemples concrets pour nous édifier. Une cérémonie de remise de trophées à des « leaders méritants » organisée par une organisation de la société civile et soutenue à grand tapage médiatique par une grande compagnie de téléphonie mobile. Mais, les leaders méritants sont venus bien après nous, simples spectateurs. Oui, nous les illustres inconnus sommes venus à l’heure prévue pour le démarrage (marquée sur le carton d’invitation) tandis que nos leaders primés se sont permis une petite rallonge sur leur temps élastique, nous contraignant tous à rentrer dans une mauvaise dynamique de « retards en chaîne », car le retard de quatre-vingts cinq minutes enregistré sur cet évènement aura pénalisé tous les rendez-vous et manifestations que nous étions engagés à honorer de notre présence, car c’était un samedi bien chargé.

Un autre exemple, plus proche dans le temps, donc plus frais dans nos mémoires, des jeunes leaders engagés pour le développement de leur continent ont décidé de se réunir et de réfléchir aux maux qui minent la Cité, afin d’y apporter des solutions idoines et des propositions d’actions. A l’heure prévue pour le démarrage, il n’y avait presque personne dans la salle rouge, à part les membres du staff d’organisation et quelques irréductibles ponctuels dont nous faisions partie. Tant bien que mal, la cérémonie a pu enfin commencer aux alentours de vingt heures, avec deux heures de décalage, alors qu’elle était prévue pour prendre fin à vingt-et-une heures. Alors, comment faire tenir tout le menu, si alléchant, dans un créneau d’une heure ?

Le phénomène du temps élastique, comme nous pouvons le constater ensemble, n’est donc plus un problème de sous-développement, ni d’inculture ou d’analphabétisme ! Oui, à travers ces deux exemples, nous voyons bien qu’il s’agit de « leaders méritants primés pour leur impact positif dans la cité » et, de l’autre côté, des jeunes qui veulent agir positivement pour construire un avenir meilleur ne sont même pas arrivés à l’heure à la séance de mise en place des fondations de cet avenir.

Il y a donc un gros problème qui n’a rien à voir avec le sous-développement. C’est un problème de respect, de valeurs, d’habitudes à changer. Et pourtant, tous ces leaders, jeunes ou moins jeunes, ces cadres de l’administration, ces professionnels du privé, savent bien ce qu’est la gestion du temps. Ils connaissent, comme nous tous, les fondamentaux de la Gestion du Temps. Alors, que se passe-t-il ? Pourquoi nos concitoyens, dans leur grande majorité, sont systématiquement en retard ?

C’est une question que nous avons posé, à propos détournés, à un formateur qui était venu en retard de dix-sept minutes à la formation qu’il était censé nous animer sur le thème, tenez-vous bien… La Gestion du Temps : Comment maîtriser son temps !

N’est-ce pas là de la désinvolture notoire et de l’irrespect total envers nous ?! Nous avons honte à la place de toutes ces personnes que nous avons épinglées à travers nos exemples, fussent-elles anonymes, elles se reconnaîtront et comprendront que ce n’est pas contre elles que nous avons une dent, mais contre le phénomène du temps élastique que nous sommes décidés à conjurer, même si nous devrions passer pour Don Quichotte pour nous battre contre des moulins à vent !

Nous poursuivrons prochainement cette conjuration en abordant les solutions pour une bonne gestion du temps, en reprenant le thème du formateur : Comment maîtriser son temps ?

Alors, à lundi prochain.

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