Yayi et Soglo en phase sur le problème malien

Le président de la République a reçu, hier mardi 18 décembre à son cabinet, Nicéphore Soglo, ancien chef d’Etat et maire de la ville de Cotonou. La question malienne était au menu des discussions.

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La crise malienne a largement dominé les échanges que le président de la République a eus hier avec l’ancien chef d’Etat, Nicéphore Soglo. Ce dernier a salué le leadership que déploie Boni Yayi pour une sortie de crise à Bamako et a montré une convergence de vue sur la nécessité pour la communauté internationale d’agir vite pour assurer la stabilité du pays. « Le problème de la stabilité de l’Afrique de l’Ouest, c’est le problème de tout le monde. Le même problème s’est passé en Somalie et grâce à Méles Zénawi et Youwéri Mousséveni, on a éradiqué. Maintenant on est venu installer quelque chose au cœur de l’Afrique de l’ouest tout simplement parce que l’Afrique noire fait peur », déclare l’ancien président béninois. Pour Nicéphore Soglo, ce qui se dessine actuellement dans la bande sahélo-saharienne n’est pas à isoler des perspectives heureuses qui se profilent sur l’avenir du continent africain. « Le continent va compter en 2050 près de deux milliards d’habitants. Comment voulez-vous que les gens nous laissent tranquille. Les gens viennent faire leur marché sur le continent.  Unis, nous sommes plus forts que la Chine et l’Inde et trois fois que l’Europe occidentale. Que cela fasse peur aux gens et qu’on en profite pour nous créer des problèmes au Mali, c’est une affaire de tout le continent », martèle le président-maire de Cotonou. Nicéphore Soglo qui dit avoir échangé récemment sur la question avec ses pairs anciens chefs d’Etat à Dakar, soutient qu’on ne doit pas laisser la situation pourrir au Mali. L’enjeu aujourd’hui, insite-t-il, c’est que les pays africains se concentrent sur leurs priorités. « Imaginez-vous, pour l’énergie, nous avons des délestages. Or, Dieu nous a gâtés. Rien que le fleuve Congo, si on met un barrage, il y a de quoi fournir de l’électricité à tout le continent africain. Tout le golfe de Guinée est bourré d’hydrocarbures. Il y a donc de quoi avoir de l’énergie gratuitement du matin au soir. Ensuite les gens vont chercher l’uranium au Niger, sans compter l’énergie solaire. Comment voulez-vous qu’un continent qui a toutes ces ressources, on puisse le laisser tranquille. C’est à nous de choisir nos priorités, il ne faut pas se disperser », défend-il.

Concernant, la gestion de la municipalité de Cotonou, les deux personnalités ont échangé sur le défi de la mobilisation des ressources pour financer les besoins de la ville. « Tout le reste, c’est nuisible de bouche, comme le disent les Ivoiriens », conclut le président-maire de Cotonou.

Photo d'illustration (Yayi et Soglo lors d'une cérémonie d'indépendance)

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