Arrestations «arbitraires» de «personnes innocentes» à Natitingou : les forces de gauche crient à la manipulation et exigent leur libération

 

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Réunis en meeting hier à la Bourse du travail à Cotonou, les partis et organisations membres de la Convention patriotique des forces de gauche se sont indignés des arrestations et des détentions «arbitraires» de membres du Cdn, pourtant «innocents» dans le dossier d’assassinat de Fawaz. Elle proteste et demande la libération pure et simple des «détenus politiques» de Natitingou.

Le lointain 1er août 2011 et son projet de réhabilitation de la ville de Natitingou qui a accueilli les festivités du 51ème anniversaire de l’accession du Bénin à la souveraineté internationale continuent de hanter les populations de la cité de Nanto. Précisément les membres du Comité de développement de Natitingou (Cdn). Quatre d’entre eux, Kassa Mampo Gilbert, Philibert Sabi Yérima, Ignace Sabi Yérima et Paul Faradito, continuent d’être «arbitrairement» détenus en prison. Ceci depuis le 11 janvier 2013 pour le premier et le 15 décembre 2012 pour les trois autres. Ils sont tous accusés d’être les auteurs du meurtre de El Hadj Kouabi Fawaz, jeune zémidjan tué par balle policière, le 04 mai, lors de manifestations «pacifiques» des populations de Natitingou. Manifestations organisées par le Cdn pour la réhabilitation de la ville estimée à 22 milliards, promise pour être réalisée pour le 1er août et dont le démarrage des travaux se faisait attendre.

C’est pour protester contre la détention «arbitraire» de ces militants, précédemment acquittés et mis en liberté à l’issue de procès, que la Convention patriotique des forces de Gauche a tenu hier un meeting. Dans son intervention lors de ce meeting, Jean Kokou Zounon, porte-parole de la Convention  s’est indigné que «des personnes qui ont commis le crime de l’assassinat de Fawaz et qui ont reconnu publiquement en être les auteurs soient laissées en liberté et non poursuivies». Il s’est insurgé contre le fait qu’au contraire «des personnes innocentes» soient poursuivies et inculpées en lieu et place des responsables.

Pour les manifestants, c’est une «injustice» qui frise de la provocation à l’encontre de braves et paisibles populations,  et qui risque de ternir complètement l’image de la justice de notre pays tant dans l’opinion nationale qu’à l’étranger. Et il urge, selon Gaston Azoua, de faire quelque chose pour arrêter ce «vent de l’harmattan qui souffle dans le Nord et qui risque de nous emporter tous». Il appelle donc à la mobilisation générale. «Que chacun fasse ce qu’il peut, là où il peut pour exiger la libération immédiate et sans condition des détenus politiques de Natitingou», lancera le porte-parole Zounon.

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Précisons que dans ce même dossier de meurtre de Fawaz, sept (07) autres personnes qui manifestaient lors de l’arrestation de Kassa Mampo, président du Cdn, ont été également arrêtés. Elles comparaîtront le 22 janvier prochain pour «rébellion et association de malfaiteurs».

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