A l’occasion du 1er anniversaire de l’exhortation apostolique du Pape Benoit XVI, le Réseau philosophique de l’interculturel (Rephi) a initié un colloque international sur ‘’Justice, cultures et charité’’.
Ce colloque, qui prend fin vendredi, a débuté depuis hier au Chant d’oiseau à Cotonou. Engager une réflexion philosophique sur le concept de justice à partir des nouvelles formes de justice qui se sont déployées depuis la Seconde guerre mondiale suite aux tragédies, qui ont eu lieu notamment en Afrique. C’est ce à quoi vont s’atteler les participants au colloque international de philosophie qui a été lancé hier par le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, François Abiola. Ce colloque se tient dans le cadre du 1er anniversaire de l’exhortation apostolique Africae Munus, sur «l’Eglise en Afrique au service de la réconciliation, de la justice et de la paix», signée par le Pape Benoît XVI à Ouidah. Le but de ce colloque dont le thème est ‘’Justice, cultures et charité’’, est de repenser le concept de justice à l’épreuve des situations où la justice pénale classique n’est pas caduque mais atteint ses limites. Et à travers des expériences faites sur la complexité de la justice contemporaine qui recouvre trois dimensions (conflictualité, interculturalité et inter-religiosité), l’enjeu du colloque est double. Il doit envisager un renouvellement des théories philosophiques de la justice et de la démocratie, sur la base d’une prise en compte de la conflictualité, inter-culturalité et inter-religiosité et évaluer l’apport du christianisme à la théorie et à la pratique de la justice et de la démocratie, en le confrontant notamment à l’apport de l’Islam et des religions traditionnelles africaines.
Pour l’Archevêque de Cotonou, Antoine Ganyé, qui s‘est fait représenter, ce colloque est un moment favorable pour renouveler l’appel du Pape avec la prise de conscience de l’actualité du message d’Africae munus. Pour le représentant du Rephi, les réflexions de ce colloque doivent aboutir à d’heureuses résolutions pour l’enracinement de la justice, en lien avec l’apport de l’Eglise et autres religions. «La question de la justice traditionnelle qui sera au centre de vos réflexions est plus que d’actualité au Bénin et en Afrique», a déclaré le ministre Abiola avant de lancer officiellement les travaux du colloque. A noter que ce colloque s’est ouvert en présence, entre autres, du Nonce apostolique pour le Bénin et le Togo, Mgr Michael Blume, du professeur Paulin Hountondji, du Médiateur de la république, Albert Tévoèdjrè.
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