Enquêtes Afrobaromètre : ce que pensent les béninois des services publics et de la presse

 

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L’Institut de recherche empirique en économie politique(Ireep), point focal des activités Afrobaromètre, a rendu publique hier au Chant d’Oiseau la 3 è série du round5 de ses enquêtes. Elles se sont focalisés cette fois-ci sur la perception qu’ont les Béninois des services publics, de la presse et du genre et ont été menées du 16 Novembre au 06 décembre 2011 sur un échantillon de 1200 adultes béninois.

L’eau est la principale préoccupation des béninois.  C’est une enquête Afrobaromètre qui l’a révélé. Ce réseau qui réalise des enquêtes d’opinion sur les questions de la gouvernance démocratique dans 35 pays africains depuis 1999 a livré hier au public ses toutes dernières enquêtes réalisées sur trois thématiques importantes : les services publics, la presse et le genre dans les opinions publiques. Sur la première thématique, les enquêtes se sont intéressées à la disponibilité, l’accessibilité et la qualité des services publiques. Selon les personnes enquêtées, « douze problèmes importants sont à résoudre par le gouvernement au cours des cinq années à venir ». Les plus importants sont l’eau, l’électricité, l’éducation, la santé et l’insécurité. « L’eau représente le premier problème de service public que les Béninois jugent important à résoudre par le gouvernement en 2011. Bien que les disponibilités des services d’eau(79%) et d’électricité(59%) soient en hausse au niveau national, elles présentent des contrastes suivant le milieu de résidence », précise l’enquête. Elle a aussi noté que la disponibilité des services d’eau et d’électricité est plus importante en milieu urbain que rural. Pour ce qui concerne l’accessibilité, environ 9 personnes ayant eu recours aux services sur 10 ont affirmé en 2011 qu’il leur est « difficile d’avoir accès à l’eau, à l’électricité et au téléphone ».

L’éducation et la santé préoccupent aussi les béninois.  Ici, la disponibilité des services publics dans le secteur de l’éducation est mieux que dans le secteur de l’eau. « Le manque d’école à une distance de marche raisonnable a été observé seulement dans 6% des zones d’enquête. Cela contraste significativement selon le milieu de résidence (98% en milieu urbain contre 90% en milieu rural). Cette forte disponibilité peut expliquer la facilité déclarée par les enquêteurs (83%) pour avoir une place dans une école primaire publique pour un enfant selon leurs expériences », précise la même enquête. Malgré cette accessibilité, l’école pose des problèmes de qualité de service. Les personnes enquêtées ont soulevé les problèmes de surpeuplement de classes (65%), mauvais état des infrastructures (46%), manque de manuels  ou autres fournitures (44%), etc. Au plan sanitaire, la situation est moins reluisante, près de 4 personnes sur 10 ne disposent pas de centre de santé dans leurs zones ou à une distance raisonnable. L’accessibilité ici aussi varie qu’on soit en ville ou en campagne. Les usagers des services de santé publics ont déclaré avoir été confronté à plusieurs autres problèmes dont les longues files d’attente(55%), le manque de médicaments ou autres fournitures(50%), les services trop couteux avec l’incapacité de payer(47%), le manque d’entrain ou de respect du personnel(44%), l’absence des médecins(36%).   Au niveau de la sécurité, « 87% des béninois vivent dans des localités où il n’y a ni poste de police/gendarmerie, ni barrage ou patrouille d’agent de sécurité publique. Parmi les <béninois qui ont  déjà essayé d’obtenir l’aide de la police, 6 sur 10 affirment qu’il est difficile ou très difficile d’obtenir cette aide ». Ces enquêtes ont été Mr Sébastien Sotindjo, Dga de l’Ireep. Nous reviendrons dans nos prochaines parutions sur la perception des citoyens béninois sur les devoirs de la presse et le genre dans les opinions publiques au Bénin.

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