Ifè, la nouvelle étoile de la musique béninoise

 

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La jeune chanteuse béninoise Ifè s’est révélée au public béninois vendredi dernier à la faveur d’un concert de lancement de son premier album, «Témi», au théâtre de verdure de l’Institut français du Bénin (Ifb) à Cotonou.

On l’a connu, plusieurs années durant, sur le tapis de la danse ; la danse contemporaine notamment. Mais depuis le vendredi 18 janvier 2013, elle a signé son entrée officielle sur la scène de la musique en tant que chanteuse. Elle, Awoulath Alougbin évolue désormais sous l’appellation Ifè. La chorégraphe chante pour voir son public danser. Et ce, au son d’une musique qu’elle a présentée au public béninois ce vendredi dans un concert au théâtre de verdure de l’Institut français du Bénin (Ifb) à Cotonou accompagnée de meilleurs musiciens dont le célèbre guitariste Lionel Louékè, Christi Josaphat à la batterie, Didier S. Ahouandjinou au clavier, Raphaël Houédékoutin aux percussions et au chœur avec trois sœurs de l’artiste qui sont venues du Nigéria pour le concert.

Ifè offre à son public une musique douce et dansante. En dépit de sa volonté de faire une musique pour tous, elle ne s’est pas déconnectée de ses origines béninoises. Dans ses morceaux, la jeune béninoise de l’aire culturelle Nago s’inscrit sur des lignes de sonorités traditionnelles béninoises pour parvenir à de la création musicale aux couleurs Jazz. On pouvait, entre autres sonorités béninoise, y découvrir, le kaka, le gbon, le agbadja.

Les morceaux exécutés lors du concert son ceux compilés sur son premier album depuis le vendredi dernier dès la fin du concert. L’œuvre est intitulée «Témi».

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Elle est tenue de danser

Comme à la danse, Ifè se révèle aussi comme une piste sûre de la valorisation de la culture béninoise. Seulement que dans ce domaine, elle n’est pas encore tout à fait “détendue“ comme on a du plaisir à la voir évoluer sur une scène de danse contemporaine. Dans son concert, elle est restée plus prisonnière du micro et d’une ligne d’espace entre la batterie et elle. Il est vrai, c’était remarquable, qu’elle ait laissé de temps en temps son corps souple s’exprimer, en l’occurrence lors des introductions musicales. Mais c’était dans cet espace très réduit de la scène, outre les quelques rares fois qu’elle a abandonné le micro à la potence pour se diriger vers les trois choristes pour une poignée de secondes. Ce qui a laissé aussi le public très collé aux sièges jusqu’au moment où dans un morceau inspiré du gbon, une cadence 6/8, elle se mouvoit vraiment. Le soutien de ses collègues chorégraphes, de ses parents, amis et fans ne s’est pas fait attendre sur la scène. C’est comme si le public, certes, était venu pour la voir chanter mais aussi pour qu’elle lui offre ce qu’elle sait bien faire avant la musique. Du moins, le premier talent qu’elle a révélé. Dès cet instant, l’ambiance s’y est installée au point où, elle a été amenée à jouer de nouveau un morceau sur insistance du public qui en redemandait avant de rentrer. La danse, c’est un atout qu’Ifè doit exploiter à fond dans sa nouvelle carrière.

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