Le jeu de ping-pong continue entre vendeurs de Kpayo et forces de l’ordre

L’année 2013 n’a rien emporté de la détermination des autorités béninoises à voir le Kpayo disparaitre du Bénin. Ainsi, les descentes des forces de l’ordre en quête de bidons d’essence à saisir s’observent fréquemment dans la ville de Cotonou. Constat.

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A la descente du passage supérieur de Houéyiho  en venant de Cadjèhoun pour le carrefour Akossombo. Un attroupement inhabituel s’observe sous le chaud soleil du midi de ce mercredi 16 janvier. Au milieu d’une foule toute excitée et prête à détaler à tout moment, deux véhicules, l’un de transport de troupes appartenant aux forces armées de terre et l’autre, aussi de transport de troupes, mais appartenant aux soldats du feu. De l’autre côté, au sens opposé de la double voie, trois militaires fouillent, avec fougue,  ce qui restent des ‘’stations de Kpayo’’ installées le long de la voix depuis le carrefour Toyota.  Au finish, le butin est plutôt maigre. Un seul bidon à moitié vide de ‘’ kpayo’’. Une trentaine de minutes plus tard, cap est mis sur le tronçon Akossombo – stade de l’amitié par les patrouilleurs à la chasse de l’essence frelatée. Ces scènes, les populations de la ville de Cotonou en sont de plus en plus habituées car c’est la nouvelle méthode de répression adoptée par le gouvernement depuis décembre 2012. Cependant, les vendeurs, quant à eux, développent aussi, au quotidien, de nouvelles stratégies pour ne pas se laisser prendre et laisser les forces de l’ordre ramasser leurs marchandises. Entre autres stratégies, patrouiller aussi. Et comment? «Nous sommes trois et sommes organisés pour aller dans tous les sens d’où pourraient sortir les forces de l’ordre. Quand l’un d’entre nous perçoit ou soupçonne un mouvement de patrouille, on téléphone alors à nos employés qui rangent tous», a confié un vendeur de ‘’Kpayo’’ rencontré sur les lieux avant de défier le gouvernement et ses  ‘’envoyés’’ en déclarant que le ‘’kpayo’’ a encore de beaux jours devant lui. Mais plusieurs questions s’imposent désormais. Que deviennent les nombreux bidons de ‘’Kpayo’’ saisis? Et est-ce vraiment la meilleure méthode pour mettre fin à cette activité?…

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