Mali : les députés de l’UN dénoncent la procédure d’envoi des soldats béninois

En marge des travaux hier à l’hémicycle sur le dossier relatif à la proposition de loi portant code foncier domanial en République du Bénin, le président du groupe parlementaire «Union fait la Nation», Antoine Kolawolé Idji, est monté au créneau à travers une déclaration rendue publique par rapport aux conditions d’envoi d’une troupe de 300 soldats béninois sur le théâtre de guerre au Mali.

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Il dénonce le manque de considération de l’institution parlementaire par l’exécutif. Il réclame à cet effet une séance urgente pour informer la représentation nationale. Lire l’intégralité de sa déclaration.

Déclaration du président du groupe parlementaire UN

Monsieur le président
Chers collègues

Je pense que nous avons une préoccupation commune. Nous avons en effet tous appris, comme l’ensemble des béninois au cours du week end passé, que notre pays allait engager un contingent de 300 soldats dans un bataillon togolais pour rallier sur le théâtre d’opération au Mali. Le théâtre d’opération au Mali n’est pas un théâtre de maintien de l’ordre ou une décoration de police. Il s’agit d’un théâtre de guerre. Nous envoyons 300 soldats sur ce théâtre de guerre. Ce n’est pas le   pas de cette question qui me préoccupe.

Monsieur le président, alors que nous pourrions en discuter. Ce qui nous préoccupe ici, c’est la considération de notre parlement, c’est la considération que mérite l’Assemblée nationale. Nous avons vu, le Bénin n’est pas le seul pays à envoyer des militaires sur ce théâtre d’opération. Mais si vous avez bien suivi, monsieur le président, mes chers collègues, un certains nombre de parlements ont été convoqués. Il m’a semblé que, avant que cette information soit divulguée, donnée, à l’opinion nationale et internationale, que si notre parlement avait la moindre considération, une séance urgente devrait être demandée par l’exécutif et informé les députés.

Monsieur le président, nous avons vécu il n’y a pas si longtemps un certain nombre de scène dans ce parlement qui montre que la considération qui est due à la représentation nationale n’est pas ce dont elle doit bénéficier. Je pense que, en cette circonstance, il n’y a pas de majorité, il n’y a pas d’opposition, il n’y en a pas, il y a la représentation nationale. Il y a la considération qu’on doit au peuple béninois et à ce parlement, et nous ne l’avons pas. C’est contre cela que j’ai voulu protester et je pense que cette protestation n’est pas seulement au nom du groupe parlementaire «Union fait la Nation». Je n’ai pas d’autres titres dont je pourrais me prévaloir ici, mais je pense que j’estime le sentiment profond de chacun de mes collègues ici présents.

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C’est ce que je voulais dire. Merci monsieur le président.q

Antoine Kolawolé Idji

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