Sauvez Porto-Novo et son maire!

Il aurait fallu une opération similaire  à « serval » pour libérer Porto Novo. A l’image du Mali, la capitale du Bénin semble être, elle aussi, prise en otage par une certaine race de politicards décidés à torpiller toutes les actions de développement engagées par son maire Moukaram Océni, l’homme dont ils ont mis la tête à prix et dont ils recherchent impatiemment le douillet fauteuil de l’hôtel de ville.

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 Ici ce ne sont ni les barbus aux kalachnikovs à point, prônant la charia et les autres perversions religieuses qui sont à l’œuvre. C’est plutôt une certaine classe politique : une forte née et entretenue au sein du Prd qui reste hélas le parti du maire Moukaram Océni. Celui-ci aurait-il commis un crime ? Oui, il a eu l’ambition de faire de Porto Novo une capitale moderne avec un hôtel de ville du nom. Il aura eu le dynamisme nécessaire et l’esprit créatif pour pondre au nom de sa ville des projets novateurs qui séduisent toubabs nantis et autres bailleurs de fonds en occident.  Dans un monde où le nivellement des valeurs par le bas et les basses manœuvres restent le sport favori, il a tort. Ce que l’on attendrait de lui, ce n’est pas en réalité de travailler pour changer le visage hideux de sa ville. Ce que l’on attendrait de lui, c’est de croiser les bras, de gérer les querelles de personne, de se morfondre dans son bureau tous les jours et se contenter du peu. Juste le service minimum le temps qu’on le dégage et qu’un autre vienne au nom de son ethnie pour continuer les mêmes tergiversations. Les pourfendeurs du maire ne voient rien de beau et d’ambitieux dans tout ce qu’il entreprend. Ils n’y voient que les actions d’un maire têtu qui travaille pour briguer un second mandat. Et à Porto Novo, c’est une hérésie que de prétendre à cela. Il faut lui faire échec pour que le principe de l’alternance Goun-Yoruba puisse être perpétué. Peu importe le développement et l’avenir de cette ville. Capitale de nom qui traîne la triste réputation d’être la dernière de la sous région. Mais cela, les conseillers Prd devenus subitement respectueux des lois et des procédures ne semblent pas voir cela. A lire leur réaction du 11 janvier dernier, on est séduit par la clarté et la pertinence des déclarations. Pourtant, il y a anguille sous roche. Ce n’est pas si sûr que le maire Océni gérait mieux et autrement depuis 2008 ? Auraient-ils eu les mêmes réactions si le maire ne s’était pas un peu brouillé avec le leader du parti ? Pourquoi c’est à quelques mois des élections qu’ils commencent à s’acharner contre le maire.  Lundi, les mêmes frondeurs ont voulu empêcher un voyage du maire dans le cadre d’un projet important gagné par la mairie lors du dernier sommet Africités à Dakar. Koï ! Dans leur volonté aveugle de déstabiliser et de noircir le mandat du maire, ils oublient tout le mal qu’ils font à la ville et à ses habitants. Tout Porto-novien devrait combattre cette politique ruineuse pour sa ville. Tout Porto-novien devrait refuser que sa ville cesse d’être un champ d’expérimentation de cette forme pernicieuse de la politique politicienne et des options politiques hasardeuses d’un parti visiblement en crise. Non, arrêtons la saignée. ! Pas avec les Mirages et les Rafales comme les français au Mali mais avec nos bouches et notre volonté et notre force de réussite.

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