Concours de recrutement au profit du Mef : les incongruités de l’explication du Dpp du Mtfp

Venu répondre «aux tracts» et défendre les résultats tripatouillés du concours de recrutement d’agents permanents de l’Etat au profit du ministère de l’Economie et des Finances, Abdoul Aziz Malick, Dpp du ministère du travail, s’est mélangé les pinceaux avec beaucoup d’incongruités.

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Justifier l’injustice. C’est  le difficile et insoutenable exercice auquel s’est livré lundi dernier, sur le plateau de la télévision nationale, l’Ortb, Abdoul Aziz Malick, Directeur de la programmation et de la prospective du ministère du Travail et de la Fonction Publique. Alors que tout le monde attendait une voix autorisée pour démentir ou apporter des éclairages sur le tripatouillage des résultats du dernier concours de recrutement d’agents permanents d’Etat au profit du ministère de l’Economie et des Finances, patatras. Le Dpp du ministère du travail, en mission commandée, est venu défendre l’indéfendable avec beaucoup d’incongruités dans ses explications.

L’échec de quelques proches des cadres du Mtfp, un argument bidon

Dans son manteau d’avocat, certainement du diable, Abdoul Aziz Malick a brandi l’échec des proches de certains cadres du ministère pour justifier de la transparence du concours de recrutement. «Une des filles de la ministre de la Fonction Publique a aussi échoué», a souligné le Dpp qui a ajouté que sa propre sœur a échoué. Pour notre cher Dpp qui s’est même offusqué qu’on n’en parle pas, ces rares échecs sont des preuves suffisantes de la transparence. Concernant le «brillant» succès des 6 (six) enfants du directeur du recrutement, rien n’a été dit. Aucune explication. Apparemment le succès de ces 6 enfants du principal organisateur du concours de recrutement  est une coïncidence heureuse. Comme d’ailleurs l’est celui des nombreux autres proches des cadres du ministère et certains hauts fonctionnaires. C’est une insulte à l’intelligence du peuple béninois, notamment des nombreux enfants de pauvres parmi les 66 000 candidats, qui attendaient mieux que cet argument bidon. Ce n’est pourtant pas la seule incongruité des explications du Dpp qui a pris très au sérieux son rôle d’avocat-défenseur de l’indéfendable.

Trois différents rangs pour un candidat, la cerise sur le gâteau

La plus grande preuve apportée par le Dpp Malick, ce sont les rangs successifs occupés par un candidat lors de ce seul et unique concours. Selon le Dpp, «celle qui a saisi l’Olc et le médiateur a été 118ème, 19ème et 5ème». Ahurissant non ? Pourtant, c’est l’un des arguments avancés par le Dpp. Et toujours selon les preuves sorties, elle a 8/20 de moyenne avec 5/20 et 10.5/20 comme notes. Ceci est, aux yeux du grand cadre du ministère de la fonction publique, une erreur banale, et il s’irrite des réactions que cela a suscitées dans l’opinion. «On réagit comme s’il n’y a jamais eu d’erreur au Bénin», a banalisé Abdoul Aziz Malick. Qui s’est fait prendre dans le piège du régionalisme en déclarant que «quand ça se passe au nord, c’est du régionalisme, quand c’est au sud, on ne dit rien».

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Abdoul Aziz Malick a parlé. Il a sorti des preuves avec beaucoup d’incongruités, mais suffisantes pour qu’on décide enfin de mettre fin à la polémique en annulant le concours, comme l’ont déjà exigé certains syndicats.

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