Fassassi et Zinzindohoué nouveaux clients de la Haute Cour de Justice

Hier, à l’Hémicycle, les députés ont donné, dans leur majorité, avis favorable aux dossiers de poursuite devant la Haute Cour de Justice de Kamarou Fassassi et Armand Zinzindohoué ; respectivement anciens ministres de l’Energie de Kérékou et de l’Intérieur de Yayi.

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C’est par 66 voix pour, 12 contre et 3 abstentions que les députés, après un vote scrutin secret, ont décidé du sort de l’ancien ministre Armand Zinzindohoué qui a été envoyé s’expliquer devant les juges de la Haute Cour de Justice. Mais avant ce vote, les débats ont été électriques hier au sein de l’hémicycle. Deux camps se sont affrontés, il s’agit de la majorité des députés, surtout de la mouvance, qui étaient favorables pour la poursuite, tandis que leurs collègues de l’opposition, notamment ceux de la Renaissance du Bénin et de l’Union fait la nation, qui n’étaient favorables. Ces discussions ont failli enflammer l’hémicycle. Le président de séance, Justin Sahui Yoto, premier vice-président de l’Assemblée Nationale, avait dirigé la séance en lieu et place du Président Mathurin Nago qui est en voyage hors du territoire national. En ce qui concerne ce dossier, il est indiqué dans le rapport de la commission des lois, conformément à la lettre de saisine du Chef de l’Etat que, suite à des plaintes et dénonciations, Armand Zinzindohoué, ex-ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, aurait perçu des « pots de vin » auprès des promoteurs des institutions illégales de placement de fonds, notamment ICC Services, contre lequel le parquet à ouvert une enquête judiciaire. Aussi  Armand Zinzindohoué a fait mettre un garde du corps à la disposition de monsieur Emile Comlan Tégbénou. En outre, sur ses instructions, la demande d’un permis de port d’arme introduite par Emile Comlan Tégbénou et dont l’étude mettait du temps, a été examiné avec diligence et le document signé par lui. De plus, il est également indiqué dans ce rapport que le ministre a reçu directement de lui et de monsieur EmileTégbénou, environ 52.000.000 francs CFA. Au cours du débat général, certains députés ont objecté que les faits qui lui sont reprochés ne devraient pas le faire traduire devant la Haute Cour de Justice. Par contre d’autres députés pensent que c’est le contraire et qu’il doit aller répondre devant cette haute institution pour se défendre. Par moments, on assistait à des débats houleux entre collègues, parfois le ton élevé, mais finalement le calme est revenu et les députés ont pu passer au vote cette décision de poursuite.

Tard dans la soirée, les députés ont aussi donné leur quitus pour le cas de l’ancien ministre de l’Energie de Kérékou, Kamarou Fassassi. C’est par 65 voix pour, 15 contre et 01 abstention que les députés ont donné leur aval. La majorité des députés de l’Union fait la Nation et la Renaissance du Bénin (Rb) ont voté contre. La session extraordinaire prend ainsi fin.
Ismail Kèko

Envers et contre tout

Comme on s’y attendait, les ministres Armand Zinzindohoué et Kamarou Fassassi viennent d’être traduits devant la Haute Cour de Justice. Ces deux derniers cas porte à cinq le nombre de ministres envoyés devant ce tribunal spécial. Le gouvernement et l’Assemblée Nationale auront ainsi affiché leur bonne volonté dans la lutte contre la corruption. Seulement, on aurait pas grand chose  à leur reprocher si  les choses se passaient dans les règles de l’art. Ainsi, tel que ces dossiers ont été conduits, on a plutôt l’impression qu’il y a comme une volonté de nuire à ces ministres. Le gouvernement a conduit ces dossiers comme si on en voulait seulement aux ministres. Dans chacun des dossiers où ces ministres sont mis en cause, il y a plein d’autres cadres ou Dg qui sont impliqués. Que ce soit dans les dossiers Icc-Services, Cen-Sad, Sbee et consorts, beaucoup d’autres personnes sont impliquées et sont même citées dans les différents rapports. Jamais, ils n’ont été poursuivis. On a comme l’impression que ces poursuites sont politiques et sont conduites juste pour mettre en prison des anciens ministres qui veulent tenir tête au Chef de l’Etat.
Marcel Zoumènou

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