L’absence et la défaillance fréquente des feux tricolores au niveau de certains carrefours importants de la ville de Cotonou inculquent de mauvais réflexes aux usagers de la route qui en payent le prix avec leur vie dans des accidents aussi fréquents.
Nous ne sommes pas en sécurité sur nos routes dans la ville de Cotonou. Et pour cause, les feux tricolores de certains carrefours non moins négligeables, ne sont plus aptes à jouer leur rôle de régulation de la circulation, parce que défaillants. Il s’agit, entre autres, des feux tricolores des carrefours Lègba, Agla, Stade de l’Amitié, Mènontin…qui fonctionnent de façons très irrégulière plusieurs jours voire des mois durant. Conséquence, les accidents, même s’ils ne paraissent pas toujours mortels, se font aussi réguliers à ces endroits de la ville. Pour preuve, hier mardi, trois conducteurs de taxi-moto en provenance, le premier de Godomey, l’autre d’une rue de la Casse-auto et l’autre du quartier Agla, se sont violemment heurtés à quelques mètres des feux tricolores d’Agla, en allant vers le carrefour Toyota. La suite, ce sont les sapeurs pompiers qui sont venus les chercher, quasiment sans vie, par terre.
En effet, la fréquence des accidents est due à un nouveau reflexe qu’ont développé certains usagers, peu prudents. Après plusieurs jours ou mois d’interruption, même si les feux tricolores sont remis en état, peu sont les usagers qui les respectent. Ainsi, à l’approche des carrefours, ils gardent toujours la même allure et font très peu attention aux autres usagers qui veulent traverser. Autrement, malgré le retour des feux tricolores, certains usagers forcent le passage et ils se posent, du coup, un problème de priorité dans les passages. « Je ne savais pas que le feu tricolore fonctionnait parce que, cela fait très longtemps que je ne me suis plus arrêté à ce niveau », répétait un accidenté au sol, il y a quelques semaines, au niveau du feu tricolores de Mènontin.
Cette inattention de certains usagers s’avère un peu trop dangereuse pour ceux qui tiennent aux règles de la sécurité routière. « Avant de m’arrêter, je regarde toujours si d’autres véhicules ou motos ne viennent pas par derrière. Car, j’ai vu un zémidjan ramasser un jeune homme qui attendait patiemment, dans la circulation, le retour du feu vert pour continuer son chemin », a témoigné un témoin de l’accident qui s’est produit, hier à quelques mètres du feu tricolore d’Agla. Les agents sensibilisateurs du centre de la sécurité routière, doivent alors revoir leur stratégie de communication pour prendre en compte ce mauvais reflexe que développent les usagers de la route.
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