Jusqu’où ira le combat féministe ?

Les organisations féministes et leurs icônes dans cette lutte, ont connu un revers cette semaine avec le report sine die à l’Assemblée Nationale de la loi sur la parité homme/femme. 

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La fameuse proposition de loi émanant du très truculent député Djibril Débourou, voulait simplement légaliser  une égalité sur papier qui confère à la gent féminine 50% des postes politiques et des hautes fonctions de l’administration d’Etat.

Si elle était passée, ce serait du pain et du beurre offerts sur un plateau à une minorité de femmes qui se cachent sous l’approche genre pour réclamer des choses dont elles seules seront les bénéficiaires demain. On ne peut que remercier les députés pour leur clairvoyance à ce niveau. Ce vote devrait donc nous amener à marquer un arrêt pour réfléchir sur cette aventure émancipatrice dans laquelle les femmes nous ont emballés depuis des années.

Juste après la deuxième guerre mondiale, le monde avait compris qu’il faille donner plus de pouvoirs et de responsabilités sociales aux femmes. Ainsi le droit de vote, de travailler dans les manufactures et autres, sont entrés dans les réalités quotidiennes. Elles acquièrent aussi la possibilité de porter des pantalons.

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Simone de Beauvoir, célèbre romancière française se fera une des chantres de ce combat féministe avec son roman « Le deuxième sexe ». Ce fut l’esquisse d’un long cheminement qui aboutira, au début du 21è siècle au concept dévastateur d’ « approche genre ».

Des gens ont pu penser que le développement n’est possible que si les femmes jouent leurs partitions dans le processus de développement. Il s’agit d’une discrimination positive qui privilégie hautement la femme et lui donne des avantages qu’elle n’a plus besoin de travailler pour avoir. En peu d’années, des lois sont votées pour lui donner un contenu. La loi contre les mutilations génitales féminines, la loi sur la lutte contre le harcèlement, le code des personnes et de la famille, sont vite entrés dans le droit positif béninois pour valoriser la femme béninoise.

Au nom de l’approche genre, quand tu vas à un concours ou toute autre compétition, la femme qui a le meilleur rang, même si elle tient la lanterne rouge du groupe, est cooptée au nom de l’approche « genre ». Toujours pour donner un sens à cela, le gouvernement prend des mesures pour favoriser la scolarisation des filles. Mais malgré ses efforts, l’émancipation féminine n’est pas encore totale. Le nombre de femmes qui atteignent le niveau universitaire est encore faible, la majorité des femmes étant financièrement vulnérable.

Le vrai combat devrait être mené en amont. Au lieu donc que les femmes courent derrière des lois qui leur permettraient de bénéficier des postes « juteux » de l’Etat, elles devraient plutôt œuvrer pour que toutes les femmes, même celles des villages les plus profonds du Bénin, puissent aller à l’école, avoir accès aux soins de santé et disposer d’un pouvoir financier pour se suffire.

Le vrai combat féministe serait de travailler pour former et  inciter les femmes à s’engager volontairement dans la vie politique de leur pays, de leurs communes ou de leur village. La vraie lutte, dirai-je, serait de militer dans les partis politiques pour ainsi s’imposer comme des icônes en politique, capables de prendre un jour les destinées de notre pays. Le vrai combat féministe, consisterait à réduire le taux de femmes oisives, celles qui n’ont pour tout métier que d’arnaquer les hommes ou de courir la prétentaine durant toutes leurs vies. Le vrai combat féministe, c’est celle qui consiste à donner à la femme tous les aptitudes pour rivaliser au même titre que les hommes  dans tous les secteurs d’activités et ne pas attendre de prétendus textes de loi pour bénéficier des avantages. Les femmes devraient apprendre à lutter et gagner les avantages au prorata de leurs efforts et de leurs compétences.

Tout autre chose serait assimilée à un favoritisme béat, une injustice rare pour un pays dont la constitution a pourtant renoncé à une aberration sociologue qui fait de la femme le maître de l’homme.

Si mes propos frisent la phallocratie, veuillez bien m’en excuser. 

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