(Anjorin balise le chemin pour sa réélection en août prochain) Personne ne peut rester indifférent à ce qui s’est passé mercredi dernier au Centre technique d’excellence de football d’Akpro Missérété avec la décision de suspendre pour cinq (05) ans, sept (07) acteurs importants de la famille du football béninois.
La nuit est tombée en plein jour mercredi dernier au Centre technique d’excellence de football d’Akpro Missérété, lors de l’Assemblée générale extraordinaire portant l’adoption des nouveaux textes devant régir actuellement la Fédération béninoise de football (Fbf) avec la suspension pour cinq (05) ans de sept (07) acteurs importants de la scène footballistique béninois. Il s’agit des sieurs Attolou Victorien, Lawson Sylvain, Bernard Hounouvi, Kassa Péguy, Côme d’ Oliviera, Adjignon Jean-Marie et Zanda Maurice. La mise à l’écart de ces derniers permettra au président actuel du comité exécutif de la Fbf d’avoir la voie libre pour rempiler en août prochain lors de l’assemblée générale élective portant renouvellement des membres de la Fbf.
Cet état de choses montre clairement que ceux qui gèrent le football béninois ont une idée derrière la tête. De quelle idée s’agit-il ? Eux seuls pourront le savoir avec les agissements qu’on constate de la part de leurs sbires qui ne veulent rien laisser aux contradicteurs d’en face qui les ont combattus durant deux (02) ans sur certains principes et valeurs. Nos prétendus développeurs du football béninois, qui disent souvent que la Fédération internationale de football association (Fifa) et la Confédération africaine de football (Caf) n’aiment pas que le gouvernement et la justice interviennent dans la gestion du football, ont été au contraire sauvés par ses derniers. N’eût été la décision de la Cour Suprême réhabilitant le camp Anjorin Moucharafou comme seul président reconnu par l’Etat béninois, le représentant de l’Unb-Fc n’aura pas aujourd’hui l’audace de présenter aux participants de l’assemblée générale extraordinaire une motion pour bannir de la famille du football béninois sept anciens dirigeants de la Fédération (motion passée avec 35 voix pour, 9 contre et une abstention).
Le seul tort de ces sept dirigeants suspendus est d’avoir fait recours à la justice béninoise pour voir clair dans la gestion du contrat Fbf-Mtn (l’affaire avait amené le président Anjorin Moucharafou en prison). N’ont-ils pas eu raison d’agir ainsi, puisque tout le monde sait qu’il y a du flou dans la manière dont les fonds ont été gérés par les responsables de la Fédération. L’auteur de la motion, en invoquant ce seul argument pour suspendre sept personnes, a certainement d’autres intentions. Cette intention, c’est de mettre à l’écart tous ceux qui sont susceptibles de les gêner et les empêcher de tourner en rond.
La motion d’exclusion a dû être inspirée par d’autres personnes dans l’ombre, et non par son auteur apparent. Mais, tout le monde les connaît. Ces acteurs de l’ombre qui ont été précédemment éclaboussés par le rapport d’une commission ad‘hoc d’avant les élections de 2009, dont faisait partie l’une des personnes suspendues, quant à leur gestion du sport roi. Il ne faut donc pas qu’on prenne les Béninois pour des amnésiques. Tout le monde comprend ce jeu du chat et de la souris que les membres de la fédération sont en train de jouer. Le jour, on prône le dialogue, la réconciliation et l’union, et la nuit c’est tout autre chose qui se passe.
Croient-ils que la suspension de ces sept acteurs va faire progresser le cuir rond ou le faire régresser? C’est la deuxième option qui prévaudra certainement. Aujourd’hui, il y a un désamour entre le public et les responsables de la Fédération. Les Béninois préfèrent concentrer leur énergie à aller voir les championnats européens tels que ceux de la France, de l’Italie, de l’Espagne et de l’Allemagne. Pour ces amoureux du cuir rond, ce que les congressistes de Missérété ont fait, ce mercredi 20 février, est un non-événement. D’ailleurs, les fans du football boudent les championnats nationaux de première et deuxième divisions. Dans la réalité, les Béninois sont dégoûtés de ce qui se passe autour de la gestion de « son football ».
Quant à l’Etat, il doit prendre ses responsabilités en réorientant les ressources financières mises à la disposition de la Fédération.
L’union sacrée autour des Ecureuils
Les Ecureuils du Bénin affronteront le 24 mars prochain à Alger les Fennecs de l’Algérie dans le cadre de la 3ème journée des éliminatoires de la Coupe du monde Brésil 2014. Ce match d’une importance capitale pour les Béninois, nécessite que tout le monde ait une pensée positive et une union sacrée autour de la sélection nationale béninoise. Mais aujourd’hui, ce n’est pas le cas dans la mesure où les sympathisants de ces sept (07) acteurs principaux de la famille du football chercheront à utiliser des manœuvres pour nuire à la cohésion de l’équipe. Or, le Bénin est actuellement premier dans sa poule avec quatre (4) points, devant le Mali, l’Algérie et le Rwanda. Au soir donc du match Algérie # Bénin, les Béninois pourraient perdre cette première place. Cela doit normalement plus préoccuper les dirigeants de la fédération, au lieu de créer des luttes intestines, en sourdine. Les Ecureuils juniors participent, le mois prochain, à la Coupe d’Afrique des Nations (Can) juniors en Algérie. Au moment où ils ont besoin que toute la pensée des uns et des autres s’orientent vers eux, c’est la désunion qu’on est en train de cultiver. Ce serait donc dommage pour les poulains d’Ulrich Alohoutadé qui doivent s’attendre à jouer contre plusieurs personnes.
Les dirigeants de la fédération doivent savoir que le pouvoir est éphémère et que la roue tourne. En ce moment, ils sont en position de force mais dans le futur lointain, cela peut changer. Rien n’est éternel dans la vie. Ils méritent bien cette célèbre pensée d’un célèbre auteur qui a déclaré que « le séjour dans l’eau ne transforme pas un tronc d’arbre en crocodile ».
Laisser un commentaire