Dans la perspective de la relance du musée maritime de Douala, deux cadres du Conseil National des chargeurs du Cameroun (Cncc) séjournent à l’Ecole du patrimoine africain (Epa) à Porto-Novo, dans le but de participer à une formation accélérée de trois semaines qui leur permettra de partager les connaissances acquises avec leurs collègues dès que toute l’équipe du musée sera mise en place.
Du 21 janvier au 08 février 2013, ils ont suivi des formations théoriques et pratiques. L’objectif de cette formation est de doter le personnel du musée maritime de Douala du savoir et du savoir-faire qui leur permettront de mettre en place et d’organiser de manière efficace et efficiente la gestion de ce futur musée. C’est dans ce cadre que des descentes de terrain ont été effectuées avec l’assistance des formateurs de l’Epa. Samuel Minka Mi Taba nous retrace le parcours «Notre première visite nous a conduits au Musée Ethnographique Alexandre Sènou Adande, l’objectif était d’établir le premier contact entre le musée et les futurs professionnels des musées que nous sommes. Mais cette visite était surtout pour nous l’occasion de mettre en pratique des enseignements reçus sur les méthodes et les techniques de la conservation préventive. La deuxième visite nous a entraînés dans un musée de site, notamment au Jardin des Plantes de la Nature (Jpn). L’objectif ici visait à élucider la typologie des musées et les variations des expositions liées à ce modèle. Cette visite nous introduisait aussi à la notion de guidage. Mais le guidage a été beaucoup plus mis en pratique lors de la visite du Musée de l’Histoire de Ouidah; c’était l’occasion d’appréhender la manière dont le guide peut conduire, orienter, guider le visiteur, et aussi de voir comment il peut contribuer à vendre l’image de son institution. Nous avons continué nos travaux avec la visite, une fois de plus, du Musée ethnographique Alexandre Sènou Adande et celui de Honmè-Palais Royal. Ces deux visites nous ont permis de voir de plus près l’étude des publics des musées et leur catégorisation, puis l’étude des offres de médiations dans les musées, qui a été complété par la visite du Musée d’Abomey». Quant à Auguste Narcisse Dalle, il a expliqué quelque peu les acquis et les expériences acquises au cours de ces deux semaines de cours. «J’avoue qu’avant le début de cette formation, on était bleu mais aujourd’hui on peut parler de musée. On se leurrait encore quand on était au Cameroun, mais à l’Epa la prise en mains de notre mission de formation a été instantanée, au contact des formateurs chevronnés de cette école, qui se sont montrés chaleureux et conviviaux. «En somme, au sortir de cette formation accélérée, nous devrons nous reconnaitre humblement outillés pour servir l’animation d’une telle institution, conformément aux cours dispensés», a rassuré Auguste Narcisse Dalle.
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