Maintien de James Kwezi Appiah des Black Stars du Ghana : un exemple pour le Bénin

La Fédération ghanéenne de football vient de donner le bon exemple au Bénin en privilégiant la stabilité sur l’instabilité à la tête des Black Stars du Ghana, ceci en reconduisant James Kwezi Appiah.

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Le Ghanéen Cécil John Atturquayefio, l’Allemand Reinhart Fabisch et le Français Michel Dussuyer sont les trois (03) sélectionneurs nationaux qui ont conduit les Ecureuils du Bénin respectivement aux Can Tunisie 2004, Ghana 2008 et Angola 2010. Pour les neuf (09) matches disputés à ces trois (03) Can, le Bénin a concédé huit (08) défaites et fait un match nul de 2 buts partout face aux Mozambicains en Angola 2010. Dès le retour au bercail, la Fédération béninoise de football (Fbf) et le ministère en charge des sports ne se sont pas assis pour analyser les différents résultats obtenus. Au contraire, la Fédération se complait à renvoyer les sélectionneurs et à dissoudre l’équipe nationale. C’est le cas en février 2010 lorsqu’au lendemain de leur retour à Cotonou, l’entraîneur Michel Dussuyer a été viré par la Fédération et l’équipe nationale dissoute. Depuis la dissolution de cette équipe nationale, les Béninois ne se sont plus retrouvés pendant les éliminations de la Coupe d’ Afrique des Nations Gabon/ Guinée Equatoriale 2012 et Afrique du Sud 2013. Ce qui  joue alors contre les Ecureuils, c’est l’instabilité des entraîneurs à la tête de la sélection nationale. Et aussi, chaque technicien amène son système de jeu. Avec le désordre dont fait montre les Béninois, les Ghanéens de leur côté viennent de nous donner le bon exemple. James Kwezi Appiah vient d’être confirmé par la Fédération ghanéenne de football à poursuivre son aventure avec les Black Stars du Ghana. Là, la Fgf prône la continuité et non la marche à reculons, malgré l’échec des poulains de Appiah en demi-finales et les critiques acerbes des supporters. La confiance de la Fgf à un technicien local a permis de savoir que les Africains sont capables de beaucoup de choses. James Appiah a mis de côté des joueurs importants tels que André et Jonathan Ayew. Il a affirmé ainsi son autorité et a lancé un signal aux autres joueurs qui voudraient enfreindre les règles de discipline qu’il a établies. Même les anciennes gloires du football ghanéen sont mis à contribution pour régler  le problème de André Ayew. Stephen Keshi, le sélectionneur national des Super Eagles du Nigeria n’a pas hésité à écarter pour la phase finale de la Can 2013 Peter Odemwingie, John Utaka, Martins Obafèmi et Taye Taiwo. L’éviction de ces joueurs « cadres » lui a valu des remontrances de la part de certains anciens joueurs et un manque de soutien de certains membres de la Fédération nigériane de football (Fnf). Mais le 10 février dernier à Johannesburg, les faits lui ont donné raison, puisqu’il a permis au Nigeria de remporter, pour la troisième fois de son histoire après les sacres de 1980 et 1994, le trophée de la Can 2013. Pour en arriver là, il a fait confiance aux jeunes joueurs qui ont eu à faire leurs preuves dans les équipes nationales de catégories d’âge. Du côté du Bénin, on commence la fondation par le haut et non par le bas. C’est donc dommage que cela soit ainsi.

Promouvoir le football à la base, un vœu pieux

L’ ossature des Black stars du Ghana est constituée en majorité des joueurs qui ont gagné la Coupe du monde juniors en 2009 et des joueurs formés dans des centres de formation les plus modernes. Au Bénin, les autorités en charge de la gestion de football béninois ne font que chanter à longueur de journée que l’avenir du sport roi, au Bénin, doit se trouver à la base. Mais, après tout ce cinéma, chacun se refugie dans le silence et ne pense à lutter que pour conserver ses intérêts. Que sont devenus les vingt deux (22) joueurs cadets qui sont allés effectuer une formation de plus de neuf (09) mois au Brésil? Aujourd’hui, ceux-ci ne sont pas mis dans une structure digne du nom afin de continuer à perfectionner ce qu’ils ont appris dans le pays du roi Pelé. Comme il est dans les habitudes des autorités qui conçoivent de tels projets, elles ne pensent pas au suivi et à la pérennisation. Ainsi, les projets souffrent donc d’un problème d’organisation. Comment peut-on être à côté du Nigeria et non loin du Ghana sans pouvoir copier ce qui est bon chez eux. Pour les Béninois, c’est d’abord leur intérêt propre qu’ils font passer avant l’intérêt collectif. Comme on le voit le football béninois est malade de ses hommes qui le gèrent.

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