Pour une approche rationnelle de la Foi

« Aucune autorité temporelle ne peut valablement perdurer sans une puissante autorité spirituelle qui la soutient et lui permet de se maintenir en traversant le Temps» Or, lorsque les deux pouvoirs sont concentrés dans les mêmes mains, l’on se demande qui peut contrôler qui, qui soutient qui, qui permet à qui de se maintenir!

Publicité

Tel est le constat que je fais de la situation de la Cité du Vatican, et donc de son dirigeant, le Pape de tous les Chrétiens, une réunion de pouvoir temporel (Le Pape est également le Chef de l’Etat de la Cité du Vatican) et d’autorité spirituelle (En tant que Prince de l’Eglise, il est le garant de la Foi catholique).

Or, paradoxalement, c’est la seule construction étatique qui ait réussi à se maintenir depuis plus de deux millénaires, en traversant tous les temps et toutes les mutations du monde, jusqu’à nos jours, sans jamais connaître de modifications majeures à son fonctionnement, à ses dogmes, à sa structure étatique. Peut-être qu’aujourd’hui le Vatican est réduit à une simple cité au cœur de Rome. Cela n’enlève rien à sa puissance, à son pouvoir sur ce monde.

La problématique principale que je propose dans cette réflexion, qualifiée de « burlesque » par ma première référente, est de me pencher sur ce qui a permis au Vatican, une puissance étatique temporelle (anciennement appelé Etats Pontificaux), de se maintenir pendant les deux mille ans, tout en conservant cette assise spirituelle qui est la sienne : Il n’y a qu’à observer les nombreuses foules que l’Eglise continue de drainer, pour comprendre l’ampleur de mon interrogation, nonobstant les nombreux délateurs de l’Eglise (à cause de ses propres scandales internes) qui soutiennent, quant à eux, que la fin de l’institution est arrivée, en ce troisième millénaire ! Sinon, elle devra se réformer en profondeur, disent les négateurs de la puissance vaticane.

Savez-vous que le jour où le Vatican, donc l’Eglise (n’ayons pas peur de le dire), tombera, Wall Street ne manquera pas de le/la suivre (masculin ou féminin, c’est selon les penchants de ces messieurs de la bourse) en clôturant non en baisse, mais en cotation négative… Et la City regrettera certainement la perte d’un de ses plus gros clients, pour ne pas affirmer le plus gros (démenti accordé, avec des chiffres officiels) !

Publicité

Alors, c’est ce qui nous amène à dépassionner les débats sur « la Fin de l’Eglise » pour nous adonner à un exercice fort difficile, voire impossible à réaliser, une approche rationnelle de la Foi ! Comment diantre est-ce possible, aligner Foi et Raison sur le même tableau, peut-être n’est-il point noir ce tableau, pour réussir à trouver un équilibre entre les deux notions naturellement opposées : la Foi et la Raison, drôle de sauce !

Eh bien oui ! Ces messieurs du Vatican, Cardinaux en pourpre, divers seigneurs rosés, anneaux aux doigts et croix au cou, ont vite compris qu’ils étaient les plus puissants Hommes d’Etat du monde et ils n’ont pas manqué de gérer leur royaume (tout en vendant à tout vent celui du ciel au peuple) avec une main de fer dans un gant de velours… Ainsi, ont-ils pu accumuler des fortunes colossales bien placées, et moins sujettes aux gaspillages qui ont cours dans les Etats laïcs soumis à toutes les faiblesses humaines. Les Princes de l’Eglise se sont révélés être, ou se sont transformés en… de véritables businessmen pour gérer « tout l’or du Vatican bien placé dans les affaires, propriétés, fonds de pensions, à travers le monde entier » !

Alors, croyez-vous qu’ils se la jouent « Robin des Bois » pour partager tout l’or aux pauvres ? Non, car le jour où le Vatican ne sera plus aussi puissant pour entretenir tout le train de l’Eglise, rituels, célébrations, églises, cathédrales, basiliques, personnel, serviteurs,… elle aura perdu tout son attrait et plus aucun fidèle ne respecterait encore l’institution, une institution pourtant nécessaire pour canaliser les déviances humaines par la peur du péché, ainsi que pour donner une réponse satisfaisante aux aspirations de vie éternelle qui existent en chacun de nous !

C’est pour ces raisons qu’il faut adopter, désormais, une approche rationnelle de la Foi, en comprenant que les choses spirituelles ont, elles aussi, besoin d’argent comptant pour tourner. Même le vin d’église s’achète, sans compter le blé pour d’autres choses que vous connaissez mieux que moi.

La religion est peut-être l’opium du peuple comme le soutiennent certains auteurs, mais je crois, à mon humble avis pour ce qu’il vaut, que c’est la drogue la moins nocive que je connaisse, contrairement à son illustre compère que l’auteur a bien voulu lui trouver : Quel opium ?!

Enfin, et je ne voudrais pas clore le débat, pour qu’une approche rationnelle soit complète, il faut indiquer une clé, un cheminement pour l’esprit, pour poursuivre la route ici tracée. Il s’agit d’une question personnelle qui va s’imposer à vous aussi, dès que aurez lu ceci : « Ai-je la Foi ? Non, certainement pas… C’est pour cela que j’ai refusé la Robe, préférant de loin mon Costume Gris cendré, de la couleur de ce que je suis appelé à devenir quand le temps sera venu pour moi de disparaître en laissant à la société une dépouille insignifiante qui ne vaudra plus rien, sauf pour les reliques, si entre-temps l’Eglise me canonisait (une drôlerie), ou encore pour les organes (le cœur en tête, suivi d’un cerveau qualifié d’exceptionnel) si je disais « Oui à la Science, comme me le demande avec insistance ma patrie » (Oui, pour être charcuté, avant d’avoir complètement disparu, risquant de laisser quelques témoins de mon dernier voyage) !

En définitive, la Foi a ses raisons que la Raison elle-même ignore. Alors, ne cherchons pas/plus, c’est juste IMPOSSIBLE ! Mais, il/elle (le Vatican/l’Eglise) y est parvenue… à traverser le Temps, sans perdre son autorité/assise spirituelle, ni sa puissance temporelle.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité