Les Ecureuils juniors retenus pour la deuxième phase de la préparation de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) Juniors Algérie 2013, ont commencé à sortir leurs griffes au sujet des problèmes de primes récurrents à toutes les sélections nationales africaines, alors qu’on est à deux semaines du démarrage d’une si importante compétition où les Béninois devront affronter le 16 mars prochain, en match d’ouverture, les Fennecs juniors de l’ Algérie (pays organisateur).
Pour non-paiement de primes de qualification, les Ecureuils juniors du Bénin, en partance pour la France pour leur préparation de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) juniors Algérie 2013, ont manifesté pendant une quarantaine de minutes leur mécontentement à l’endroit des autorités qui les accompagnaient. Comme on le constate, ce n’est pas un bon signe si à moins de deux semaines d’une si importante compétition, on continue de parler encore de primes des joueurs. Les responsables en charge de la gestion des équipes nationales, comme ils en ont l’habitude donneront des gages aux joueurs. Mais leur parole donnée n’est souvent pas respectée, c’est là qu’on assiste à des grincements de dents et un vestiaire dans lequel l’atmosphère est viciée.
Avec tous ces faits, les joueurs ne vont plus s’exprimer pleinement sur le terrain puisqu’ils auront la tête tournée ailleurs. « La tête tournée ailleurs» en ce sens qu’ils penseront à leur argent. Il faut que le comité d’organisation qui s’occupe de la participation de la sélection nationale juniors évite que les Béninois ne revivent la situation de la Can Tunisie 2004 où les joueurs ont discuté jusqu’au petit matin de leurs primes. Au lieu que ces primes soient réglées avant leur départ, ils sont allés exposer leur situation à la face du monde. C’est donc à ce même genre de comportements qu’on aura droit à Alger si on ne circonscrit pas très tôt le mal à la racine. Or, pendant la Can junior, les poulains de l’entraîneur Ulrich Alohoutadé rencontreront les Fennecs juniors de l’Algérie conduits par Jean-Marc Nobilo (ex-entraîneur des Ecureuils du Bénin et ancien directeur technique de la Fédération ivoirienne de football), les Pharaons juniors d’Egypte et les Black Starlets du Ghana. Alors les coéquipiers du capitaine Dine Koukpéré ont besoin de se préparer dans la tranquillité, la sérénité et dans un environnement saint. Ce n’est donc pas le cas aujourd’hui où les ambassadeurs du Bénin à la Can juniors ont fait signifié au chef de la délégation qu’ils ne peuvent aller loin si on ne résout pas leurs problèmes.
De l’électricité dans l’air
Le président de la Fédération béninoise de football (Fbf) a réussi pour le moment à éteindre le feu en faisant des promesses fermes aux joueurs. Mais, à Marseille (lieu de la préparation de l’équipe nationale), au cas où les joueurs frondeurs vont remarquer qu’on les a bernés, ils peuvent refuser de s’entraîner, ou bien ils iront sur le terrain d’entraînement sans travailler. Avec la manifestation de mécontentement des joueurs, on va les traiter d’indisciplinés alors qu’ils sont normalement dans leur droit.
Les Eperviers du Togo, qui ont participé à la Coupe du monde Allemagne 2006, se sont fait entendre par les responsables qui les ont accompagnés, en faisant la grève toujours à cause des problèmes de primes. Les résultats sur le terrain, tout le monde les connaît. Alors, n’est-on pas en train d’assister à ce même scénario du côté des Ecureuils juniors du Bénin? Tout porte à le croire, avec la première face que ces joueurs ont montré lundi dernier à l’aéroport International Bernardin Cardinal Gantin. Or, l’objectif des Béninois pour cette Can juniors, c’est de se qualifier pour la Coupe du monde de la catégorie qui sera jouée en Turquie. Cet objectif sera-t-il atteint aujourd’hui, avec le début de malaise qui naît au sein de la troupe conduite par l’entraîneur principal Ulrich Alohoutadé et son adjoint Mathias Déguénon?
Laisser un commentaire