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Zouley Sangaré, une des plus belles voix de la musique béninoise s’est éteinte

(Son corps repose au cimetière Pk 14)  La chanteuse béninoise Zouley Sangaré a été retrouvée morte à son domicile, vendredi dernier à Sèdégbé. Le corps de l’artiste était dans un état de putréfaction avancée.

Zouley Sangaré, une grande voix de la scène musicale béninoise, a tiré sa révérence la semaine dernière. Le public béninois a eu écho de cette nouvelle le vendredi 15 février dans la matinée. Celle-ci a été retrouvée morte sur son lit, à son domicile, par la brigade de gendarmerie de Godomey alertée par la population. Qu’est-ce qui serait à la base de cette mort subite ? Il n’y a pas eu de réponse précise à cette interrogation. Mais aux dires de ses proches, la chanteuse béninoise aurait certes quelques ennuis de santé, mais ils ne pensaient pas que sa maladie de quelques jours allait entraîner sa mort. D’autres sources informent que l’artiste avait eu une crise en décembre dernier et aurait été secourue par des chorégraphes avec qui elle avait rendez-vous chez elle à Sèdégbé, à Atrokpocodji. A la vue de son corps, il est certain qu’elle est décédée quelques jours plus tôt. Puisque le corps était dans un état de putréfaction très avancée.

L’ambassadrice de la musique moderne d’inspiration traditionnelle a été inhumée au cimetière musulman de Pk14 ce même vendredi selon les coutumes des musulmans. Sur les visages de ses confrères et amis, on pouvait lire la tristesse et la désolation.

Benjamine d’une famille de 7 enfants, Zouley Sangaré a vu le jour un 06 Août 1972 à Parakou. Elle a longtemps participé aux concours inter–collèges. C’est là que s’est révélé son talent artistique. Ayant à son actif, trois albums, elle a participé aux Kora-Awards en 1998. Malgré son décès, on retiendra que Zouley Sangaré aura marqué son temps par sa vie d’artiste.

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Souriante, elle l’était toujours. Don Métok a avoué qu’elle était très gentille. On se rappelle, il y a quelques mois sur une chaîne de télévision de la place, quand on lui a demandé qu’elle était son secret pour toujours gardé le sourire quelque soit les circonstances ; elle répondit «Je prends la vie du bon coté». «Rire ou sourire, c’est la meilleure des thérapies» a-t-elle ajouté. Son courage et cette force qui l’ont propulsée à un niveau élevé de la musique béninoise, elle les tire de son handicap physique. Comme elle l’a si bien dit dans l’une de ses chansons, «être handicapé n’est pas une fatalité». La grande chanteuse l’a si bien démontrée jusqu’au bout. Zouley, Repose en paix et que la terre te soit légère.

Zouley décède seule dans son appartement: Une prophétie de l’artiste!?

Le peuple béninois se réveille en cette matinée du vendredi 15 février 2013 sur une mauvaise note musicale. Sur la plupart des radios et télévisions de la place, les virgules musicales sont occupées par des compositions signées ’’Zouley Sangaré“. Mais en lieu et place des réjouissances et plaisirs que produisent ces belles sonorités, les Béninois en pleurent. Zouley Sangaré n’est plus. Sa mort ne date pas de ce vendredi, vu l’état du corps déjà en putréfaction. Telle une trainée de poudre, la triste nouvelle s’est très tôt répandue dans tous le pays. Le deuil est national. La douleur est dure à supporter. Mais la mort en a ainsi décidé. Cette voix enjouée, les Béninois ne l’entendront plus si ce n’est par ce que la chanteuse a laissé. Un héritage dont les Béninois sont fiers. En témoignent les nombreuses réactions sur les réseaux sociaux déjà très tôt ce matin.

Zouley fait ses adieux après 41 ans de vie dont 16 ans de carrière musicale. 16 ans, trois albums. Peut être peu en nombre mais grands par leur qualité. Trois productions phonographiques, pas parce que l’artiste n’était pas inspirée ; pas parce qu’elle n’avait pas le potentiel pour en produire plus. C’est plutôt le désir et l’engagement de laisser dans la discothèque béninoise, des œuvres qui durent pour l’éternité. Et elle y est parvenue. 

Des messages véhiculés dans ses chansons, et en particulier les titres de chacun de ces trois albums, on dirait que Zouley a prédit son chemin artistique. Comment elle allait évoluer et comment elle allait terminer. Comme des prophéties, on s’en rend compte en écoutant les phrases maitresses de chacun de ses opus qui témoignent de comment s’est accomplie sa vie, jusqu’aux conditions de son décès.

Après son premier album intitulé ’’Iriba Koubé“ (Nous allons nous rencontrer) sorti en 1996, elle a sorti “Souda’’ (Allons-y) quelques années plus tard, pour parler à tout le peuple, en s’ouvrant aux autres langues : batoonou, boko, peulh, yoruba, goungbé, fongbé, français, … Et son troisième album en 2011, elle l’intitule “Seul’’. Un album pour qualifier sa vie présente et future. De cet album, on peut retenir un seul message. Ainsi, Zouley dit «On naît seul, meurt seul… et face au vécu quotidien, on est seul à décider si oui ou non nous voulons prendre les pierres qui entravent nos chemins pour construire quelque chose de beau… La lumière existe, il faut juste savoir l’inclure dans nos vies». Et voilà, elle meurt seul dans son appartement.

Zouley quitte le monde ici bas, mais elle reste toujours présente dans le cœur des Béninois. Ses empreintes sont là, aussi tangibles sur le mûr musical béninois. Elle ne mourra plus jamais. L’artiste ne meurt pas. Que tes œuvres vivent. Salut l’artiste!
Blaise Ahouansè

Il y a un an : TLF tirait sa révérence dans les mêmes conditions

La mort de Zouley Sangaré, rappelle le décès du célèbre journaliste-chroniqueur Tingbo Louis Folly (TLF) dans les mêmes conditions. Nous republions ici, le texte de l’annonce de sa mort.

Le deuil vient à nouveau de frapper le monde de la presse. Le journaliste chroniqueur Tingbo Louis Folly plus connu sur le diminutif  de Tlf  s’en est allé. Selon des sources proches de sa famille, ce décès brutal, douloureux et inattendu  remonte à la nuit du jeudi au vendredi dernier. Son corps aurait été retrouvé dans sa chambre, dans un état de décomposition avancée dimanche dernier, dans sa résidence de Kindonou -sise aux encablures du Ceg le Nokoué- où il vivait reclus, depuis son retour de Paris où réside  sa famille . Ce sont des voisins du quartier qui ont donné l’alerte,  quand ils ont senti une odeur pestilentielle autour du domicile du défunt d’où sortait  une  nuée de mouches. Le corps ainsi découvert dans des conditions insoutenables a été inhumé par la famille dans les heures qui ont suivi au cimetière de Somè dans la commune d’Abomey Calavi , après autorisation des autorités municipales de la ville de Cotonou. Pour le moment, nous n’avons pas tous les détails sur les circonstances exactes et la cause  de sa mort. Ce qui est certain c’est que le défunt avait été victime d’un accident vasculaire cérébral(Avc) qui avait failli déjà l’emporter il y a deux ans. Il s’en est sorti, de sources  proches de  la famille, grâce à la diligence des médecins du service de cardiologie du professeur Agboton et à la grande sollicitude  du professeur Marina d’Almeida Massougbodji qui , dit-on, vouait une admiration sans borne pour le chroniqueur politique qu’il était. TLF se rendit  par la suite  en France  rejoindre sa famille et pour suivre des soins complémentaires que nécessitait son état de santé. A-t-il succombé à une nouvelle crise ? Seule une autopsie aurait pu le confirmer .Mais étant donné les circonstances,  il y a fort à parier qu’elle n’a pas été effectuée. Tout ce que l’on sait à ce jour est que, revenu de son séjour parisien depuis quelques mois,  il menait , toujours selon nos sources ,une vie d’ermite pour ainsi dire, dans cette résidence qu’il n’avait pas fini de construire jusqu’à cette  mort brutale. Il était le directeur fondateur du seul journal satirique de très bonne facture, Le canard du Golfe qu’il a cessé de faire paraître, faute de moyens , affirme-t-on du côté de sa famille.
Marcel Zoumènou

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