Les tensions entre le Maroc et l’Algérie ne sont pas nouvelles, mais s’inscrivent dans un long historique de disputes territoriales et de divergences politiques. Depuis leur indépendance respective dans les années 1950 et 1960, les deux nations du Maghreb ont traversé plusieurs périodes de tensions, notamment autour de la question du Sahara Occidental. Ces frictions ont souvent conduit à une atmosphère de méfiance et à des ruptures diplomatiques, reflétant la complexité des relations bilatérales dans cette région stratégique. L’affaire récente de l’expropriation des terrains algériens par le Maroc s’ajoute ainsi à un dossier déjà chargé, rappelant que les racines du contentieux entre ces deux pays voisins sont profondes et que chaque incident peut potentiellement raviver de vieilles querelles.
Une escalade évitée
Une escalade diplomatique a récemment été évitée entre le Maroc et l’Algérie suite à la rétractation par Rabat de sa décision initiale d’exproprier des terrains appartenant à l’État algérien. Cette décision avait été prise dans le contexte d’un projet d’expansion du ministère marocain des Affaires étrangères, impliquant la confiscation de plusieurs assiettes foncières à Rabat.
Le conflit avait éclaté suite à un décret exécutif du Premier ministre marocain, Aziz Akhannouch, visant à s’approprier des parcelles appartenant à l’Algérie. Cela avait provoqué une vive réaction d’Alger, qui avait condamné cette initiative en des termes particulièrement fermes, la qualifiant de phase escalatoire dans les tensions entre les deux pays.
Alger avait alors averti qu’elle emploierait tous les moyens légaux à sa disposition, y compris auprès des Nations Unies, pour protéger ses intérêts. Cette ferme opposition avait laissé présager une nouvelle période de tensions entre les deux voisins du Nord de l’Afrique, déjà en froid depuis la rupture des relations diplomatiques en août 2021.
Toutefois, la situation a pris une tournure inattendue lorsque le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a annoncé la clôture de l’affaire de la confiscation des biens de l’ambassade d’Algérie au Maroc. Il a affirmé que la souveraineté algérienne restait inviolée et que le Maroc avait pris une décision appropriée en mettant fin à cette affaire.
Cette résolution a permis d’éviter une escalade ultérieure et a marqué un moment de désescalade dans les relations souvent tendues entre les deux pays. La fermeté de l’Algérie dans sa réponse et la rétractation subséquente du Maroc soulignent la complexité des enjeux diplomatiques dans la région.
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