Anjorin membre du comité exécutif de la caf: Se réjouir ou s’indigner?

La messe a été dite, dimanche dernier à Marrakech, lors de la 35è assemblée générale ordinaire de la Confédération africaine de football (Caf). Issa Hayatou, au sommet de son art de magouille, a été élu par acclamation.

Publicité

Sans challenger (le seul déclaré ayant été vite balayé par une revue des textes), le ‘’dieu’’ du football africain se maintien au trône pour un nouveau mandat de quatre ans (c’est son 7è mandat d’affilée à la tête de cette Confédération). Doit-on s’indigner? Il y a des raisons pour. Venu à la tête de la Caf en 1988, on se demande ce que l’homme peut apporter de nouveau au football africain.

Peut-on réaliser en quatre ans ce qu’on n’a pas pu faire en 25 ans de règne? Peut-être veut-il tenter un dernier combat. Celui d’être au premier plan au cas où une équipe africaine remporterait la coupe du monde. «Que me manque-t-il pour être heureux ? Qu’une de nos équipes remporte la Coupe du monde. Il ne me reste plus beaucoup de temps. Ce sera en 2014, car en 2018 je ne serai plus président ». Il l’a bien dit. Espérons seulement qu’au cas où son rêve ultime serait à l’eau, le tout-puissant ne tripatouille à nouveau les textes pour revenir en 2018.

Laissons Hayatou « patauger » dans son temple et venons à ce qui nous touche de plus prêt. «A quelque chose malheur est bon», dit-on. Espérons-le pour nous Béninois et pour notre football. Car, à cette Assemblée générale ordinaire de la Caf, l’élève de Hayatou et tout-puissant président de la Fédération béninoise de football (Fbf) a été élu membre du comité exécutif de la Confédération continentale. Au  premier tour, il a obtenu vingt cinq (25) voix contre dix neuf (19) et  au second tour, il  a pu s’en sortir par trente cinq (35) voix contre dix neuf (19) pour son challenger. Faut-il s’en réjouir ou s’en indigner? Je croix a mon fort intérieur qu’on doit se réjouir à chaque fois qu’un compatriote arrive à s’imposer au plan national à plus forte raison à l’international. De plus, notre compatriote a la possibilité d’être candidat au poste de président de la Caf et de succéder à son maître ‘’spirituel’’.

Ce qui sera plus réjouissant pour nous Béninois c’est que Anjorin Moucharafou passe enfin la main à la tête de la Fbf. Son rêve  d’entrer dans le cercle fermé du comité exécution de la Caf étant réalisé, il devrait s’éclipser ou du moins laisser les premiers rôles à ses hommes de mains. Dieu sait qu’ils ne sont pas nombreux, vue l’exclusion orchestrée par la récente adoption des nouveaux textes de la Fbf. Ils attendent impatiemment, depuis dimanche, que le «gourou» leur cède la place. Si, après avoir prouvé à tout le monde qu’il connaît les rouages et les recoins de la Caf, l’homme pouvait faire preuve de sagesse, il rendrait service au football béninois et à la génération actuelle et celles à venir. 

Publicité

C’est le souhait de tout le monde. Car, toute la famille du football béninoise rêve d’un monde nouveau. On rêve d’un championnat digne du nom, régulier et qui offre des rencontres pleines d’émotions, de gestes de classe. On rêve d’écoles de foot dignes qui produisent de bons footballeurs. On rêve de voir des matches de championnats se jouer dans des stades pleins de spectateurs. On rêve d’une équipe A des Ecureuils bien bâtie et bien suivie. On rêve des tournois de catégories d’âges pour permettre aux jeunes d’être en compétition de façon continue. Mais, il n’y a pas de monde parfait. On sait que notre président de fédération a le bras long. Qu’il est un bon élève et qu’il peut engendrer des élèves à son image. Je n’ose par le croire mais le risque est bien là. Cependant il serait temps qu’il passe la main. C’est le fond de ma pensée. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité