Bozizé : la rançon de l’entêtement au pouvoir

Le Séléka qui le persécutait depuis près d’un an a fini par avoir raison de lui. Le Président centrafricain, François Bozizé, a été déposé hier. Il paie ainsi le prix de son entêtement au pouvoir et surtout celui de son obstination à ne pas respecter les accords de Libreville signés en Janvier dernier.

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Elle est partie de l’est comme à ses habitudes. Le Séléka n’a pas mis, cette fois-ci, trop de temps pour se retrouver à Bangui. Ici aussi, les soldats loyalistes se sont rapidement éclipsés. Seuls les soldats sud-africains ont opposé une légère résistance aux éléments de la Séléka, avant d’abdiquer sous la puissance de feu de ces rebelles. Bozizé qui tenait à son pouvoir comme à la prunelle de ses yeux, n’a pu le sauver. La seule chose qu’il a réussi ici à sauver est sa vie. Il a réussi à s’enfuir pour une destination inconnue. On le dit au Congo, au Tchad et ailleurs. Où qu’il se trouve, Bozizé doit être inquiet, il doit craindre pour sa vie après avoir perdu ce qui donnait un sens à celle-ci : le pouvoir.  Mais Bozizé ne doit s’en prendre qu’à lui-même. Si les rebelles ont repris les armes, c’est beaucoup et surtout à cause de sa volonté de ne pas respecter les accords signés à Libreville en Janvier dernier. On se rappelle que sous l’instigation des Présidents Bongo et Déby, des accords avaient été conclus entre les protagonistes.  Au bout de plusieurs heures de discussions, il a été demandé au Président Bozizé de former un gouvernement d’union nationale dans lequel seront nommés des membres de l’opposition. Il lui faut libérer des opposants politiques qu’il garde dans les fers. Les rebelles, quant à eux, devraient se replier des positions actuelles et rassurer les populations.

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Abandonné de tous !

Depuis hier, les réactions de la communauté internationale sur le sort du Président  Bozizé sont rares. En dehors de la France et du Tchad, aucun autre pays n’a d’ailleurs réagi. Dans le communiqué de l’Elysée, le France a pris acte du départ de Bozizé du pouvoir. Seul le Président Deby a appelé au respect de la légalité constitutionnelle et des droits de l’homme, sans grande conviction. Les autres pays de l’Afrique centrale sont restés indifférents sur la situation au Centrafrique. Abandonné à l’extérieur, Bozizé l’est sûrement de l’intérieur. Sinon  comment comprendre que les rebelles ont pu rapidement prendre le contrôle du pays, alors que Bozizé avait une armée qui lui faisait allégeance. Tout semblait être pourri autour de lui. Et son aveuglement ne lui a pas permis, hélas, de vite appréhender la situation.

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