Hugo Chavez, le très charismatique président vénézuélien, fraichement réélu, a rendu l’âme, mardi soir. Avec sa mort, c’est un des derniers pourfendeurs de l’impérialisme américain qui s’en est allé.
Sa mort attriste plusieurs capitales du monde. Vaincu enfin par le cancer qui le rongeait depuis quelques années, le président vénézuélien Hugo Chavez a fini par succomber, mardi soir à Caracas. L’information, telle une trainée de poudre, a gagné très vite plusieurs capitales du monde où les dirigeants ont salué la mort d’un grand homme d’Etat, d’un héros et d’un messie. Mais Hugo Chavez, très chouchouté ailleurs, est considéré comme un « rebelle » par Washington qu’il a combattu pendant ses quatorze ans passés au pouvoir.
Pendant tout ce temps, il n’a jamais mis pied à Washington. Et ce n’est pas évident que sa mort puisse réussir à aplanir les écueils diplomatiques entre ces deux pays. Surtout qu’à quelques jours de sa mort, Caracas a encore envenimé les choses en soupçonnant des américains d’avoir provoqué le cancer du Président Chavez. Il n’a jamais digéré la politique américaine en Amérique latine et a tout le temps œuvré pour l’éclosion du socialisme dans plusieurs pays de la région. Son ennemi juré fut Georges Bush qui a tenté vainement de le déposer par un coup d’Etat, mais il échoua dans cette entreprise, compte tenu du capital d’estime dont il bénéficiait dans son pays. C’est exprès qu’il s’accoquinait avec les pires ennemis des Etats Unis. Ses amis personnels étaient Mamoud Ahmadinejad de l’Iran et Mouammar Khadaffi de la Libye. A plusieurs reprises, il s’est rendu à Téhéran. En dépit de sa maladie, il est le seul président à accepter de recevoir, pendant qu’il était traqué par les Etats Unis et la France. Et s’il n’a pas été cité parmi les pays de l’axe du mal, c’est peut-être parce qu’il était chrétien catholique et n’était pas soucieux de l’obtention de l’arme nucléaire. En quatorze ans de pouvoir, il aura réussi à faire reculer considérablement la pauvreté dans son pays tout en restant un résistant à l‘impérialisme américain.
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