Malnutrition chez le nourrisson et le jeune enfant: les conséquences à long terme

La plupart de nos problèmes de santé sont d’origine alimentaire. La sous-alimentation, ou la malnutrition, est un terreau propice pour la maladie.

Publicité

Particulièrement, chez le nourrisson et le jeune enfant, la malnutrition a des répercussions graves sur son développement global. Première partie. La deuxième partie sera publiée dans la parution de jeudi prochain.

La malnutrition chez le nourrisson et le jeune enfant est une affection de l’organisme, liée à une alimentation inadéquate. Entre autres types de malnutrition, il y a la malnutrition aiguë ; la malnutrition chronique et l’obésité.

On parle de malnutrition aiguë, lorsqu’un enfant est trop maigre par rapport à sa taille. Au Bénin 1/20 enfant en souffre. On parle de malnutrition chronique, lorsque la croissance de l’enfant ne lui permet pas d’atteindre la taille qu’il devrait avoir à un âge donné. 4/10 enfants de moins de 5 ans souffrent de cette forme de malnutrition au Bénin. On parle d’obésité, lorsque le poids du nourrisson ou du jeune enfant dépasse de façon significative la norme. L’obésité est le plus souvent due à une alimentation excessive par rapport aux besoins énergétiques de l’individu. C’est un facteur de risque pour certaines maladies, notamment les maladies cardio-vasculaires. 2/10 de la population béninoise est concernée par l’obésité.

Les carences en éléments minéraux et en vitamines peuvent créer des troubles chez le nourrisson. La carence en fer peut aboutir à l’anémie, la carence en vitamine A peut générer la cécité crépusculaire et la carence en iode peut aboutir au goitre, ainsi qu’au crétinisme.

Publicité

Si l’on en croit l’OMS Bénin, les apports alimentaires doivent être suffisants en quantité et en qualité ainsi que leur composition équilibrée, pour couvrir les besoins énergétiques et permettre d’assurer la croissance du nourrisson et du jeune enfant. Si ce n’est pas le cas, l’enfant sera sans doute malnutri. Les maladies de l’enfant telles que le paludisme, la pneumonie et la diarrhée, peuvent modifier l’aptitude du nourrisson et du jeune enfant à utiliser les aliments qu’il consomme de façon efficace. Il faut noter que ces maladies peuvent aggraver les effets de la malnutrition. En réalité plus de 40% des décès d’enfants liées à une de ces trois maladies pourraient être évités si les enfants n’étaient pas malnutris.

La malnutrition présente les symptômes suivants : une taille trop petite, la maigreur, le surpoids, la fatigue, un faible appétit, la perte des cheveux, des affections neurologiques.  Selon l’OMS, les effets de la malnutrition ne sont pas toujours réversibles. Par exemple l’anémie sévère liée à la carence en fer, particulièrement aux premiers stades du développement, peut empêcher l’enfant de revenir à des niveaux de fer normaux. Selon un expert de l’Organisation mondiale de la santé, de nombreux composants des aliments comme le fer et l’iode, participent au développement du cerveau. Les carences en minéraux et vitamines ont souvent des effets irréversibles, entre autres, sur l’aptitude à apprendre, y compris lorsqu’une diète équilibrée est rétablie. De plus des affections physiques comme le rachitisme, l’obésité, les troubles de la vue, liés à des troubles subis par le jeune enfant, peuvent stigmatiser et handicaper l’adulte.

Par conséquent, on peut affirmer que la malnutrition du nourrisson et du jeune enfant peut perturber son développement physique et social pour le reste de sa vie.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité